Au lendemain d’un épilogue dramatique, le Tour de Pologne reprenait la route ce jeudi avec une deuxième étape également réservée aux sprinteurs. Bien heureusement, l’arrivée s’est cette fois-ci déroulée dans de bonnes conditions et c’est le champion du monde Mads Pedersen qui a surpris son monde. Sans son sprinteur Marc Sarreau, contraint de se retirer hier après une luxation acromio-claviculaire, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’a pas participé à l’emballage final. En revanche, Rudy Molard est attendu aux avant-postes demain sur la première étape accidentée de la semaine.

C’est donc avec un groupe réduit à six coureurs que la formation Groupama-FDJ s’est présentée au départ du second acte du Tour de Pologne ce jeudi. Forcé de se retirer après sa violente chute de la veille, Marc Sarreau avait néanmoins pu rejoindre l’hôtel de l’équipe dans la nuit et recroiser ses collègues avant d’être rapatrié en France. « C’était déjà un soulagement d’apprendre qu’il n’avait rien d’extrêmement grave, affirmait Jussi Veikkanen. Puis, il a pu dormir à l’hôtel, et c’est toujours mieux que l’hôpital. Maintenant, il n’est qu’au début de sa convalescence et on lui souhaite un prompt rétablissement ». Sans son atout maître pour le final du jour, les plans de l’équipe étaient naturellement un peu contrariés dans cette deuxième étape, au départ de laquelle régnait une atmosphère quelque peu pesante.

« On ne va pas se brider », Jussi Veikkanen

« C’était relativement calme ce matin, exposait Jussi. Il n’y a pas eu de bagarre. L’échappée est partie tôt, avec seulement deux coureurs. Je pense que le peloton n’avait pas envie de batailler. En plus, le parcours était favorable aux sprinteurs. Bora a d’ailleurs contrôlé une bonne partie de la journée pour Ackermann. C’était une occasion quasi-certaine pour une arrivée massive et les équipes de sprinteurs ne font pas de cadeaux. Ce n’était pas l’étape pour gaspiller de l’énergie. Sur le début de course, il fallait surtout rester groupé. Puis, quand on est arrivés sur le circuit final, nous voulions séparer le groupe en deux : Mika et Anthony pour protéger Rudy, qui a des ambitions pour le général, puis Olivier et Benjamin autour de Fabian, qui pouvait tenter le sprint. Malheureusement, ils se sont un peu perdus dans le dernier tour et Fabian n’a pas pu s’exprimer ».

N’ayant pu trouver l’ouverture dans un final à haute-vitesse, le Suisse s’est classé vingt-huitième, une poignée de secondes derrière le champion du monde Mads Pedersen, vainqueur surprise devant Pascal Ackermann. Les sprinteurs, qui devraient retrouver le devant de la scène dimanche, laisseront demain le champ libre aux puncheurs sur un circuit accidenté entre Wadowice et Bielsko-Biala. « On pourrait avoir des surprises, prévient Jussi. Rudy a évidemment des ambitions pour le classement général mais on ne va se brider pour autant. Plusieurs coureurs marchent bien dans l’équipe et on va donc leur laisser la liberté de s’exprimer s’il y a une opportunité. On connaît le circuit final mais l’approche sera bien différente des années précédentes. Ils ont durci le début de course, et ici quand ça monte, c’est sur de petites routes bien raides. J’espère qu’on pourra saisir les occasions et faire quelque chose. Cela peut éventuellement se jouer au sprint en petit comité, mais ça reste une étape pour hommes forts. Rudy est bien, serein et motivé. Il sait où va se jouer la course et il a l’oeil rivé sur ces deux prochaines étapes ».

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