Comme de coutume à Bielsko-Biala, c’est un sprint de costauds qui a conclu la cinquième étape du Tour de Pologne ce mercredi. Au terme des 200 kilomètres de course, le Néerlandais Marijn van den Berg s’est imposé tandis que Lewis Askey a arraché la huitième place du jour. Sam Watson a frôlé la chute dans la dernière ligne droite tandis que Lenny Martinez a évité tout pépin avant le contre-la-montre de jeudi.

Sur le Tour de Pologne, le milieu d’étape très accidenté pouvait permettre aux audacieux de croire en leurs chances ce mercredi. Par conséquent, la bataille pour l’échappée a été plus coriace que les jours précédents avant que Thomas De Gendt (Lotto Dstny), Mick van Dijke (Jumbo-Visma), Tobias Lund Andresen (DSM-firmenich), Markus Hoelgaard (Lidl-Trek) et Bert Van Lerberghe (Soudal-Quick Step) ne parviennent finalement à prendre le large. « Ça a bagarré pendant une vingtaine de bornes, et ce n’était pas n’importe qui devant, confirmait Frédéric Guesdon. L’équipe du leader a laissé l’écart grimper jusqu’à cinq minutes lors des soixante-dix premiers kilomètres de plat ». À la suite de ce premier tiers de course, le second s’est profilé avec pas moins de cinq ascensions sur les soixante-dix kilomètres suivants. « On a attaqué les bosses avec cinq minutes de retard et ils ont laissé faire les échappés dans la première, la deuxième et la troisième montées, reprenait Frédéric. Ensuite, UAE Team Emirates a commencé à rouler, mais c’est surtout Ineos Grenadiers qui a mis en marche dans la dernière grosse difficulté. C’est monté très fort, on a repris trois minutes à l’échappée et ça a naturellement pété. La course s’est vraiment décantée à cet instant ».

« On est dans l’allure », Frédéric Guesdon

L’écurie britannique a ainsi mis ses grimpeurs à l’ouvrage à plus de soixante kilomètres du but et la course a dès lors pris un autre tournant. « On ne savait pas s’il allait passer, mais si c’était le cas, on comptait jouer sur Paul car l’arrivée en faux-plat lui plaisait bien, expliquait Frédéric. Il ne lui a pas manqué grand-chose. Il a basculé à 15-20 secondes du peloton principal, mais ça roulait trop fort devant, justement pour que les sprinteurs ne rentrent pas. C’est un peu dommage, mais il s’est bien battu car un paquet de coureurs et sprinteurs ont pété avant. Il n’y avait plus que soixante coureurs dans le peloton dont Lenny, Lewis, Sam et Lorenzo ». Le peloton a également eu fort à faire pour reprendre les échappés du jour, et notamment Thomas De Gendt, finalement avalé à douze bornes de la ligne dans l’antépénultième boucle autour de Bielsko-Biala. À l’occasion du dernier tour, le peloton a également observé un moment de temporisation confus en raison de la chute d’une moto, et tout s’est finalement résumé au faux-plat montant d’arrivée (2,3 km à 4%). « On a essayé de se mêler à l’emballage avec Lewis, mais c’était un sprint de moelleux et il n’était peut-être pas assez bien placé, confiait Frédéric. C’est dommage car je pense qu’il aurait pu faire mieux, mais c’est quand même positif. On est dans l’allure ».Malgré tout présent dans la partie haute du peloton, le jeune Britannique a finalement accroché la huitième place d’un sprint à l’arrachée remporté par Marijn van den Berg. Sam Watson, également dans le coup à 300 mètres de la ligne, a lui été écarté en raison d’un accrochage. « C’est un fait de course, mais on s’en sort bien », confiait Frédéric. Des cassures ont découlé de cet incident, mais les coureurs retardés ont finalement été reclassés dans le même temps. Trente-sixième du jour, Lenny Martinez n’a donc rien perdu. Il occupe désormais la dixième place du général à vingt-six secondes du maillot jaune Matej Mohoric alors que le contre-la-montre décisif de 16,6 kilomètres à Katowice se profile jeudi. « Il va faire de son mieux, il peut limiter la casse et je pense qu’il est capable d’accrocher le top-10 au général », concluait Frédéric.