L’Équipe cycliste Groupama-FDJ a ce jeudi animé la quatrième étape du Tour de Pologne par l’intermédiaire d’Attila Valter. En direction de Bukovina Resort, où l’arrivée était jugée en bosse, le jeune Hongrois s’est ainsi glissé dans l’échappée du jour et a d’ailleurs été le dernier homme à rendre les armes, à sept kilomètres du but. Dans le final en pente, Romain Seigle et Jake Stewart sont eux parvenus à s’accrocher au bon wagon, sans pouvoir toutefois se mêler à la lutte pour la victoire.

Légèrement frustrée d’avoir manqué la conséquente échappée de la veille, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ s’est montrée des plus actives ce jeudi à la sortie de Tarnów, ville-départ de la quatrième étape du Tour de Pologne. « On avait désigné quelques coureurs pour aller de l’avant aujourd’hui, notamment Attila, Clément et Antoine, expliquait Frédéric Guesdon. Au vu du final, nous n’avions pas forcément besoin de tout le monde pour replacer Jake. C’est la raison pour laquelle nous avons donné carte blanche à certains ». Attila Valter est apparu en tête de peloton dès le baisser de drapeau, mais c’est Clément Davy qui a ouvert la première brèche avec Jonas Rickaert (Alpecin-Fenix) avant d’être rappelé à l’ordre par le peloton. La bonne échappée s’est finalement constituée après une dizaine de kilomètres, et c’est bien le Hongrois porteur du maillot rose sur le Giro qui parvenait à y prendre place. « J’étais un peu déçu après la deuxième étape, expliquait l’intéressé. Je n’avais pas forcément de mauvaises jambes mais je m’étais peut-être trop mis de pression. Je n’avais aussi pas couru face à un tel peloton depuis un moment et je ne me sentais pas à l’aise. Il a fallu oublier cette journée et je courais aujourd’hui sans pression et j’étais content de prendre ma chance en échappée. J’ai attaqué seul en espérant qu’un gros groupe me rejoigne. Malheureusement, seuls quatre coureurs ont fait la jonction et l’un d’entre eux, proche au général, s’est relevé après le sprint intermédiaire. Nous nous sommes retrouvés à quatre et je savais dès lors que ça allait être compliqué, mais c’est aussi pourquoi j’avais pris l’échappée : pour travailler ».

« Je suis content d’avoir tenté le coup », Attila Valter

En compagnie de Larry Warbasse (AG2R-Citroën), Marco Canola (Gazprom-Rusvelo) et Edward Theuns (Trek-Segafredo), le jeune homme de 23 ans n’a aussi jamais profité d’un avantage supérieur aux quatre minutes. « La collaboration était bonne à quatre, les relais passaient bien, mais quand le peloton a commencé à se rapprocher, je crois que les autres ont perdu un peu espoir, racontait-il. Mon but était d’arriver avec une minute d’avance au pied de la dernière montée, et j’aurais eu une chance de surprendre le peloton ». Dans l’avant-dernière difficulté de la journée, Attila s’est certes montré comme étant le plus costaud en tête. Cela n’a néanmoins pas suffi pour résister au peloton, qui l’a avalé à sept kilomètres de la ligne. « J’ai essayé, je sentais que j’avais les meilleures jambes au sein de l’échappée, et je suis content d’avoir tenté le coup, reprenait-il. Mais le peloton est revenu super fort, les quatre derniers kilomètres n’étaient pas aussi durs que je le pensais et ça allait très vite. Peut-être même qu’une minute d’avance n’aurait pas été suffisante. Je suis content que les jambes aient super bien répondu. C’était une bonne journée pour moi, et j’espère pour l’équipe également. J’espère encore avoir des opportunités, peut-être demain voire le dernier jour, pour me glisser dans les échappées et engranger les kilomètres. Et je veux aussi faire un bon chrono ». « Attila voulait montrer qu’il avait les moyens de s’exprimer sur ce genre de parcours, ajoutait Frédéric. Il aurait été difficile de jouer avec les costauds dans le final, surtout au sprint. Il a donc préféré prendre les devants et ça aurait pu marcher. Il fallait tenter, et c’est ce qu’il a fait ».

Dans les trois derniers kilomètres, le peloton s’est fortement écrémé en raison d’un tempo soutenu, mais Romain Seigle et Jake Stewart étaient encore bien présents parmi une trentaine d’hommes à la flamme rouge. Le jeune Britannique n’avait néanmoins plus assez de réserves pour jouer la gagne au sprint, terminant finalement aux côtés de son acolyte français, en 25e position. « L’effort était sans doute un peu long, Jake était à bloc, expliquait Frédéric Guesdon. Mais il a essayé de s’accrocher et c’est bon pour la suite. Il est encore un peu en mode découverte, il faut qu’il se teste un peu partout et qu’il s’accroche au maximum pour cerner ses limites. Il pourra ainsi commencer à définir ses priorités et cibler ses objectifs. Il démontre en tout cas qu’il est capable de passer ce genre de final. Il va encore progresser, et dans quelques années, je pense qu’il pourra jouer la gagne sur ce type d’arrivée ». Le deuxième de l’Omloop Het Nieuwsblad semble en tous les cas prêt à batailler du côté de Bielsko-Biala ce vendredi. « L’arrivée lui convient parfaitement et on va courir sur lui, concluait Frédéric. Si on pouvait avoir un petit résultat au bout, ce serait parfait, car on court quand même pour avoir des résultats ! »

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