À l’occasion du premier test en côte ce jeudi sur le Tour de l’Algarve, lors d’une deuxième étape qui s’achevait au sommet du roulant Alto da Fóia, Valentin Madouas a confirmé ses belles prédispositions du début d’année. Dans un sprint pour costauds, en comité réduit, le Breton s’est ainsi accaparé de la quatrième place sur la ligne, non loin du vainqueur Magnus Cort. À l’issue de ce premier rendez-vous pour les favoris, il remonte aussi à la cinquième place du général. Stefan Küng siège lui en vingt-et-unième position après avoir concédé tout juste douze secondes ce jeudi.

L’étape du jour sur le Tour de l’Algarve n’était pas sans rappeler de bons souvenirs à l’Équipe cycliste Groupama-FDJ. Il y a de cela près d’un an, c’est en effet David Gaudu qui s’imposait au sommet de l’Alto da Fóia, devenu un point de passage coutumier de l’épreuve lusitanienne. Au moment de prendre le départ de ce second acte, les hommes de Frédéric Guesdon et Philippe Mauduit savaient donc parfaitement à quoi s’attendre. « Le plan était pratiquement le même que l’année dernière, car on partait avec Valentin dans le rôle de David, et Stefan avec le même objectif, à savoir limiter la casse dans la dernière montée pour rester dans le coup pour le général », exposait Frédéric. La journée a dans un premier temps été relativement calme, au sein d’un peloton tenant en laisse une échappée comprenant Matthew Gibson (Human Powered Health), Tomas Contte (Aviludo-Louletano-Loulé Concelho), Rafael Lourenço (APHotels and Resorts-Tavira), Gaspar Goncalves (Efapel Cycling), António Ferreira (Kelly/Simoldes/UDO) et João Matias (Tavfer-Ovos Matinados-Mortágua). Les fuyards se sont disputé les deux premiers grands prix de la montagne du jour, mais ont été repris avant de se diriger vers les deux derniers situés dans les vingt derniers kilomètres : la montée de Picota (6,4 km à 6,4%) et l’Alto da Fóia (7,7 km à 6,1%).  « On imaginait qu’Ineos allait mettre en route et se faire un rouleau-compresseur pour éliminer et durcir la course, c’est ce qu’il s’est produit », ajoutait Frédéric.

« Pas forcément de regrets », Valentin Madouas

 Au pied de la dernière ascension du jour, une quarantaine de coureurs figurait au sein du paquet, dont Valentin Madouas et Stefan Küng, mais aucune offensive n’était à relever. « Je pense que le tempo était suffisamment fort pour ne pas que ça attaque, expliquait Frédéric. Quand un leader a beaucoup d’équipiers, on sait qu’il est très difficile de faire la différence dans cette bosse car elle n’est pas très pentue et que le vent ne favorise pas les attaques ». À la flamme rouge, ils étaient même près d’une trentaine à pouvoir aspirer à la victoire, et c’est donc un emballage en côte, au forceps, qui a décidé du vainqueur. Après s’être parfaitement repositionné, Valentin Madouas a été en mesure de démarrer son effort dans les premières positions du groupe pour finalement couper la ligne en quatrième position, derrière Magnus Cort, Ilan Van Wilder et Rui Costa. « On ne pensait pas que le groupe serait aussi conséquent à l’arrivée, mais il ne s’est pas fait serrer », constatait Frédéric. « Ça s’est couru un peu comme on l’attendait, et il restait encore beaucoup d’équipiers, complétait l’intéressé. J’avais des bonnes sensations, mais les côtes répertoriées au préalable ayant été montées très vite, tout le monde était un peu fatigué et ça s’est regardé un peu dans la dernière montée. Ça s’est joué au sprint et je n’ai pas voulu me faire enfermer comme à Murcie, donc j’ai essayé de suivre les attaques assez tôt. Je n’ai pas forcément de regrets, je suis battu par plus fort aujourd’hui ».

Quatrième à l’arrivée, le Brestois a quoi qu’il en soit gagné deux secondes sur une quinzaine de concurrents alors que Stefan Küng est lui arrivé en vingt-et-unième position, à douze secondes. « C’est toujours dommage de s’accrocher et de finalement perdre du temps dans les 500 derniers mètres, mais les clients que sont Ganna et Foss sont juste devant lui, rappelait Frédéric. Et puis la montée d’aujourd’hui ne ressemble pas du tout à celle de samedi, qui est beaucoup plus pentue. C’est là que devraient se faire les différences ». Ce jeudi soir, Valentin Madouas est lui cinquième du général. « L’équipe a fait un très bon travail, il faut le souligner, pointait-il également. Ils nous ont permis d’être bien placés avec Stefan, qui ne perd pas trop de temps également. C’est plutôt une journée positive pour nous même si on aurait préféré prendre des bonifications ». Avant de retrouver les deux leaders à la bataille vendredi vers l’Alto de Malhao, c’est Paul Penhoët qui endossera des responsabilités de résultat ce vendredi à Tavira. « Il a été parmi les derniers sprinteurs à craquer, il marche bien, assure Frédéric. Il y a de grandes chances que ça arrive au sprint demain, et on va utiliser sa carte au maximum ».

1 commentaire

Jac34

Jac34

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Le 17 février 2023 à 09:44

Belles prestations de Valentin et de Stefan, qui commencent bien la saison.
Petit aparté : le maillot de la Groupama-FDJ n’est pas très visible d’hélicoptère car celui d’Alpecin lui ressemble comme un frère au niveau de la couleur.