Au lendemain de l’étape reine du Tour de France, une partie du peloton n’aspirait qu’à recharger les batteries ce jeudi lors de la dix-huitième étape. Cela ne fût que partiellement le cas. En direction de Bourg-en-Bresse, une échappée de trois puis de quatre coureurs a donné énormément de fil à retordre au peloton, qui a d’ailleurs été battu de quelques mètres sur la ligne d’arrivée. Le Danois Kasper Asgreen a raflé la mise tandis que David Gaudu et Thibaut Pinot ont terminé dans le paquet. Les baroudeurs devraient encore avoir leur chance demain vers Poligny.

Ce jeudi, les coureurs du Tour de France s’éloignaient enfin des Alpes, après y avoir vécu quelques journées très éprouvantes. Ils filaient ainsi au Nord-Ouest, en direction de Bourg-en-Bresse, sur un terrain légèrement casse-pattes mais malgré tout avantageux pour les sprinteurs. C’est d’ailleurs pourquoi seulement trois hommes ont décidé de passer à l’offensive une fois le coup d’envoi de l’étape donné. Kasper Asgreen, Victor Campenaerts et Jonas Abrahamsen ont très vite formé un trio d’échappés, que le peloton s’est satisfait de laisser partir tout en le maintenant à portée de fusil. L’avantage des fuyards n’a d’ailleurs jamais atteint la barre des deux minutes ce jeudi. À l’entrée dans la deuxième moitié du parcours, l’écart était même ramené sous la minute au moment d’aborder la côte de Boissieu, où le peloton s’est quelque peu agité. À l’approche du sommet, Quentin Pacher y est allé de son offensive. « Le fait que les équipes de sprinteurs maintiennent l’échappée à moins d’une minute, ça donne forcément envie, quand on arrive dans des difficultés, de faire le jump, revenir sur l’échappée et collaborer pour aller le plus loin possible, expliquait le Libournais. Quelques mecs avaient la même idée dans la dernière côte. Malheureusement, les équipes de sprinteurs étaient vraiment vigilantes à ce moment-là et c’était dur de faire le trou. Pascal Eenkhoorn est lui sorti juste après, et c’était le bon coup ».

« C’était une journée très rapide », Thibaut Pinot

Le Néerlandais a rejoint son coéquipier Campenaerts et les deux autres échappés, et c’est un quatuor qui a alors entrepris un véritable bras de fer avec le peloton. Davantage d’équipes et de coureurs sont venus rouler au sein du paquet dans la dernière heure, mais l’échappée a proposé une belle résistance et conservait vingt petites secondes d’avance dans les dix derniers kilomètres. L’écart s’est encore réduit au moment de passer la flamme rouge, mais il s’est avéré suffisant pour qu’Asgreen l’emporte, au nez et à la barbe des sprinteurs. « Bravo à eux, commentait Quentin Pacher. C’est bien quand la chance sourît aux audacieux ». « 0n envisageait que l’échappée puisse aller au bout, mais c’est finalement parti assez vite au début, ajoutait Philippe. Quentin a ensuite essayé mais sans réussite. C’est dommage car on loupe une opportunité, mais d’un autre côté, on ne peut pas faire de reproches aux garçons après l’investissement mis les jours précédents ». David Gaudu et Thibaut Pinot sont quant à eux arrivés dans le peloton principal avec quatre de leurs coéquipiers. « C’était une journée très rapide, et on s’y attendait car on savait que c’était la dernière occasion pour certains coureurs », expliquait le Franc-Comtois après-coup. Aucun changement ne s’est opéré au classement général ce jeudi alors qu’une étape propice aux baroudeurs emmènera les coureurs à Poligny demain. « Ça va être une course très mouvementée et je pense qu’il y aura beaucoup d’action jusqu’à ce que tout le monde soit mort », prévoit Quentin.

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