Le Tour de Pologne 78ème du nom s’est ouvert ce lundi par une longue étape entre Lublin et Chełm. À la suite d’un regroupement avec l’échappée « matinale » à cinquante bornes du but, Antoine Duchesne s’est essayé à une offensive au sein d’un trio pendant une trentaine de minutes mais il n’a pu tromper la vigilance du peloton. Celui-ci s’est donc présenté groupé pour une arrivée en légère bosse, sur pavés, dans laquelle Jake Stewart n’a pu concourir pour la victoire (19e).

Pour une entame, le menu était consistant. En guise d’étape d’ouverture, le Tour de Pologne proposait aux coureurs un tracé d’environ 216 kilomètres sur un terrain partiellement vallonné en direction de Chełm ce lundi. Cela n’a pas découragé Sean Bennett (Qhubeka-ASSOS), Michal Paluta (Pologne) et le champion du Kazakhstan Yevgeniy Fedorov (Astana), à l’attaque dès les premières minutes et de fait membres de l’échappée du jour. « On se doutait que ça allait être un sprint aujourd’hui et ça a donc été un scénario habituel, disait Frédéric Guesdon, directeur sportif de la Groupama-FDJ en Pologne aux côtés de Jussi Veikkanen. Les équipes qui possédaient les sprinteurs favoris ont contrôlé, notamment Deceuninck-Quick Step, UAE Team Emirates et Bahrain Victorious. Ils ont laissé jusqu’à six minutes d’avance aux échappés mais les ont pour la majeure partie du temps contenus sous les trois minutes. Ils sont ensuite facilement allés les chercher à cinquante kilomètres de l’arrivée ». Quelques offensives au sein du peloton ont apporté un peu d’animation à une course très stéréotypée, et Jake Stewart a par ailleurs participé au sprint intermédiaire situé à quarante kilomètres du but pour « se débloquer ».

« Une bonne première journée », Antoine Duchesne

Finalement, un nouveau trio s’est constitué quelques minutes plus tard, et comprenait un certain Antoine Duchesne. « Ce n’était pas spécialement prévu mais on leur avait demandé d’être vigilant et il l’a été », notait Frédéric. « L’étape a d’abord été assez tranquille et un peu longue, mais c’étaient un beau parcours et de belles routes, commentait le Canadien. Il n’y a pas eu de trop de stress pendant la majeure partie de la journée, mais à cinquante kilomètres de l’arrivée, ça s’est mis à attaquer et à rouler fort. Il y a eu pas mal de mouvements. À 35 kilomètres de l’arrivée, on est sortis à trois avec Jos van Emden et Tom Scully et on a fait une quinzaine de kilomètres à l’avant, mais sur de grandes routes, on n’a pas vraiment eu l’opportunité de tenir le peloton à distance. En plus, l’approche du circuit était rapide et le circuit en lui-même était difficile. C’était néanmoins une bonne première journée ». Déjà à l’offensive lors de la première étape du Tour de l’Ain, Antoine Duchesne a pu fournir quelques efforts et remettre la machine en marche avant d’être revu à quinze kilomètres du but, tandis que le sprint massif se mettait doucement en place.

Du côté de la Groupama-FDJ, tout s’est ainsi recentré sur Jake Stewart, qui profitait notamment du travail de Fabian Lienhard dans les derniers kilomètres. « Jake était plutôt bien placé jusqu’au pied de la bosse du dernier kilomètre, mais il a un peu buté sur les pavés, expliquait Frédéric. Il a manqué d’un peu de puissance par rapport à certains et il n’a pas réussi à décrocher un gros résultat. On pouvait prétendre à mieux étant donné que les arrivées en bosse, c’est un peu son truc, mais il s’est heurté aux pavés. Peut-être aurait-il été plus à l’aise sur du bitume, mais la forme ne semble pas trop mal et il reste quelques étapes qui peuvent lui convenir. On savait en tout cas que ça allait être compliqué car il y a tout de même un beau plateau. On a peut-être aussi manqué d’un peu de soutien autour de lui, ce qui a pu lui coûter quelques forces ». Si d’autres opportunités devraient se présenter pour le jeune Anglais, la deuxième étape ne semble pas entrer dans cette catégorie avec une bosse de 1500 mètres à 8% en guise de juge de paix. « Ça risque de monter vite et ce sera probablement une arrivée pour costauds, ajoutait Frédéric. On essaiera de bien placer Attila au pied pour qu’il fasse la meilleure montée possible, mais le peloton ne sera assurément pas au complet au pied de la bosse d’arrivée étant donné le parcours ».

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