Comme très régulièrement depuis plusieurs éditions, le Tour d’Algarve s’en allait ce mercredi rejoindre Lagos à l’occasion de son premier acte pour un traditionnel sprint massif. Dans une journée relativement calme, bien que marquée par une chute ayant impliqué Valentin Madouas, le scénario prévu n’a pas été mis en danger. Gerben Thijssen s’est ainsi imposé alors que Marc Sarreau a pris la quatorzième place sans pouvoir réellement s’exprimer. Les puncheurs-grimpeurs sont attendus dès demain sur le bien connu Alto da Fóia.

C’est un apéritif assez copieux auquel avaient le droit les coureurs du Tour d’Algarve ce mercredi. Deux-cents kilomètres composaient en effet la première étape de Portimāo à Lagos, sur un terrain légèrement casse-pattes. « On connaissait bien ce parcours, et le scénario est très souvent le même, indiquait Frédéric Guesdon. On était donc partis sur une possible arrivée au sprint avec Marc ». L’Équipe cycliste Groupama-FDJ misait donc sur Marc Sarreau pour cette journée d’ouverture, mais accueillait aussi dans ses rangs Stefan Küng, de retour à la compétition après cinq mois sans dossard. Sans surprise, l’étape a été animée par une échappée majoritairement composée d’écuries portugaises, avec Fábio Costa (ABTF Betão-Feirense), Diogo Narciso (Credibom-LA Alumínios), Noah Campos (Kelly-Simoldes-UDO), César Fonte (Rádio Popular-Boavista), Gonçalo Amado (Tavfer-Ovos Matinados-Mortágua), Tomas Contte (Aviludo-Louletano), mais aussi Tobias Bayer (Alpecin-Deceuninck). Leur avance n’a toutefois jamais dépassé les quatre minutes, et le dernier rescapé, Tobias Bayer, a été repris à vingt kilomètres du terme. L’arrivée massive n’a donc jamais été menacée.

« C’était plutôt houleux », Frédéric Guesdon

Quelques minutes avant le regroupement, le peloton s’est en revanche scindé en plusieurs morceaux à la suite d’un gros accrochage. « Le final était assez technique, il fallait être prudent sur certains passages et c’était nerveux avec le vent, ajoutait Frédéric. Malheureusement, Valentin a été pris dans une chute et c’est le petit bémol de la journée. Il a subi un petit choc à la cuisse, qui ne semble pas trop grave, mais c’est toujours gênant de tomber ». Après une chasse de quelques minutes, le champion de France est parvenu à réintégrer le peloton, qui a quelque peu levé le pied jusqu’aux cinq derniers kilomètres. Compte tenu du vent de face dans le final, la préparation du sprint s’est enclenchée relativement tard. « C’était plutôt houleux, et ça n’a pas été évident de s’organiser, disait Frédéric. Lewis et Marc ont fait de leur mieux, mais ça n’a pas marché comme on le voulait. Ça s’est vraiment mis en route à deux bornes, dans un faux-plat avant de basculer. Ils étaient un peu loin au démarrage de l’action, et c’est devenu compliqué de remonter tout le monde. On espérait mieux ». Marc Sarreau a finalement coupé la ligne en quatorzième position, sans pouvoir sprinter à proprement parler.

Gerben Thijssen a récolté les lauriers de la journée, mais devra abandonner le maillot de leader dès demain à l’Alto de Foia (7,5 km à 6%). « C’est le premier test pour le général, confirmait Frédéric. Les grimpeurs-puncheurs voudront prendre un maximum d’avance sur les rouleurs, mais c’est une montée très roulante et du vent est annoncé. On devrait l’avoir de face sur toute la première partie de la montée, et de côté dans les deux derniers kilomètres, un peu comme l’an passé. C’est là que ça risque de casser ». Dans cette même ascension, Valentin Madouas avait accroché la quatrième place en 2023.

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