À la veille de la dernière étape de l’UAE Tour, réservée aux coureurs du classement général, Arnaud Démare a de nouveau vécu un sprint décevant ce samedi. Au terme de 166 kilomètres de course très calmes, le champion de France était pourtant bien embarqué à 500 mètres de la ligne, mais il a ensuite été débordé par une vague sur sa gauche, l’empêchant donc de batailler pour les premières positions. Treizième du jour, il se convertira en équipier pour Michael Storer dimanche vers Jebel Hafeet.

Un dernier emballage massif se profilait en cet avant-dernier jour de course dans les Émirats. Il s’agissait par ailleurs de l’étape la plus plate de la semaine, disputée sur 166 kilomètres autour d’Abu Dhabi. Cela n’a pas empêché Larry Warbasse (AG2R-Citroën), Edward Planckaert (Alpecin-Deceuninck), Samuele Zoccarato (Green Project-Bardiani CSF-Faizenè) de se porter à l’avant dès le kilomètre 0. Le trio s’est alors construit un avantage maximal de cinq minutes, qui a néanmoins été ramené sous la minute à quarante kilomètres du terme par diverses formations de sprinteurs. Les dernières secondes ont finalement été absorbées plus progressivement puisque Warbasse, dernier rescapé de l’échappée, a rendu les armes à cinq kilomètres du but. Le sprint attendu s’est donc mis en place. « On avait disputé une arrivée ici l’année dernière, mais en venant par la droite avec un virage, ce qui avait bien tendu le peloton, rappelait Sébastien. Cette année, le fait d’arriver en ligne droite avec un vent défavorable a tenu le peloton assez groupé. Le plan pour nous était de passer en tête à deux kilomètres car il y avait une légère courbe, et surtout un passage sur une seule voie. Kono a bien bossé avant mais on s’est un peu perdus à ce moment-là ». Arnaud Démare est tout de même parvenu à retrouver les premières positions aux environs de la flamme rouge. « Il s’est bien placé dans la roue des Lotto-Dstny, mais eux se sont un peu laissés enfermer et il a été bloqué derrière, relatait Sébastien. Qui plus est, le final n’était pas complètement droit, il y avait une légère courbe sur la gauche ».

« Ce n’est pas évident de s’exprimer sur ces parcours », Arnaud Démare

Situé sur la droite de la chaussée à 300 mètres de la ligne, le Picard a vu une grosse vague remonter de l’autre côté, et c’est cette vague de coureurs qui s’est jouée la victoire. Lui a dû se contenter de la treizième place. « Il est évident qu’on sentait de la déception dans le groupe ce soir, mais il y a quand même eu de bonnes choses sur le plan tactique cette semaine avec un groupe en partie nouveau, ajoutait Sébastien. Il faut voir les choses du bon côté ». L’ancien champion de France tirait lui aussi un premier bilan de son séjour dans la péninsule arabique. « On connait les sprints atypiques ici : des grandes routes, énormément de fraîcheur dans toutes les équipes, un gros plateau de sprinteurs. On s’est appliqué avec le groupe pour faire des beaux sprints. Le coup de bordures, le premier jour, a été violent pour une reprise. On a ensuite essayé ensuite de mettre des choses en place avec Clément, Kono, mais aussi avec Bram et Laurence pour qui c’était plus nouveau. On apprend à travailler ensemble, il y a des bonnes choses à retenir mais aussi certaines qu’on doit améliorer. On sait que ce n’est pas évident de s’exprimer sur ces parcours. La forme était un peu oscillante en début de semaine, mais ça restera une bonne course pour me remettre en jambes après avoir été malade. J’espère retrouver un peu de fraîcheur et de puissance pour Paris-Nice ».

L’UAE Tour n’est toutefois pas terminé, et un gros challenge attend Michael Storer, 21e du général, ce dimanche à Jebel Hafeet (10,7 km à 6,8%). « On va s’appliquer demain pour Michael car il peut décrocher un top-10 au général, c’est à sa portée », ponctuait Arnaud.

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