Les rouages du train de la Groupama-FDJ étaient bien mieux huilés ce vendredi pour la quatrième étape du Tour Down Under. À cet égard, la neuvième place de Marc Sarreau à l’arrivée ne reflétait pas la belle prestation collective affichée pendant les deux dernières heures de course. Auteur de son second top 10 de la semaine, dans un emballage réglé par Caleb Ewan (Lotto-Soudal), Marc Sarreau aura une dernière opportunité de s’exprimer demain.

Le Tour Down Under se jouant bien souvent à coup de secondes, il était hors de question pour Mitchelton-Scott de laisser une échappée rafler les deux sprints intermédiaires du jour, compris dans les quarante premiers kilomètres de l’étape. De fait, ce n’est qu’après une heure de course que le meilleur grimpeur de l’épreuve, Joey Rosskopf (CCC), a pu prendre le large avec James Piccoli (Israel Start-Up Nation), Laurens De Vreese (Astana), Jorge Arcas et Sergio Samitier (Movistar). L’Américain s’est contenté d’élargir son leadership au classement de la montagne alors que le peloton, à la fois vigilant et tendu sur de longues plaines exposées, n’a laissé aucune lueur d’espoir aux échappés du jour.

« On ne peut avoir aucun regret, le travail a été très bien fait », Jussi Veikkanen

« Nous sommes restés constamment placés durant la deuxième moitié de course, se félicitait Jussi Veikkanen. Il y a eu 2-3 tentatives de bordures émanant de Mitchelton-Scott, Deceuninck-Quick Step voire même Ineos. Finalement, même si le vent soufflait du bon côté, il n’était pas assez fort et il n’y a pas eu les gros dégâts qu’on pouvait imaginer. Malgré tout, les mecs ont été attentifs toute la course, il n’y a rien à leur reprocher ». L’échappée s’est logiquement fait revoir à près de trente kilomètres du but puis, dans les dix derniers kilomètres, l’équipe Groupama-FDJ a replacé son train et n’a plus jamais quitté la tête du peloton.

« Je pense qu’on ne peut avoir aucun regret, confiait Jussi. Le travail a été très bien fait de la part des équipiers. Jusqu’au bout, on a toujours été bien placés et attentifs. Dans le final, Marc Sarreau se retrouve un peu trop tôt devant avec Jacopo Guarnieri, qui le dépose à 300-350 mètres, avant le virage à droite. Marc a eu un peu de mal à relancer derrière et il se fait déborder par les autres qui arrivaient avec une meilleure trajectoire et plus de vitesse. On est encore en phase de réglages mais c’était un beau travail de la part de Micka, Miles, Fabian et Jacopo. Il n’y rien à dire. Evidemment, on espère toujours être plus haut dans la feuille des résultats, mais c’est la loi du sprint ».

S’il souhaite dicter cette loi, Marc Sarreau ne peut plus compter que sur la cinquième étape, demain, à Victor Harbor, mais ce ne sera pas une mince affaire. « On a déjà fait plusieurs fois cette arrivée sur le Tour Down Under, les 2-3 derniers kilomètres sont assez techniques, prévient Jussi. Il y a aussi une côte de deuxième catégorie à vingt kilomètres de l’arrivée et elle peut faire des dégâts. On espère que Marc sera là dans le sprint avec ses équipiers, mais avant ça, il faudra d’abord négocier cette bosse. C’est un talus qui fait mal. Bruno et Kilian y ont fait une reconnaissance et ils auront l’occasion d’en dire deux mots aux autres ».

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