Il faut croire que l’alternance joue à plein pour l’équipe Groupama-FDJ depuis le départ du Tour de France, plus précisément pour Arnaud Démare. Privé de sprint par une crevaison le premier jour, il a pris la troisième place de la deuxième étape à La Roche-sur-Yon. Pour le troisième sprint, Arnaud a accumulé bien des frustrations et n’a pas été en mesure de défendre ses chances.

Depuis le départ du Tour, il est des étapes qui ne peuvent manquer au scénario d’un sprint massif et Sarzeau, avec sa très longue dernière ligne droite, était de  celles-là. Il y eut certes la longue échappée de quatre coureurs, Claeys et Perez (Cofidis), Cousin (Direct Energie) et Van Keirsbulck (Wanty-Groupe Gobert) que diverses chutes ont relancé mais ce sprint, forcément, était la seule issue possible.

« Jacopo a lâché Arnaud dans la roue d’un de ses rivaux mais il n’a pas pu sprinter » Y. Madiot

Arnaud Démare et ses équipiers le savaient et toute l’approche du final a été bonne pour eux qui n’ont plus quitté les avant-postes après le travail inlassable de Tobias Ludvigsson en tête de peloton. Pourtant, le dernier kilomètre a été frustrant, Arnaud Démare n’étant jamais en mesure de se positionner.

« Arnaud a perdu les roues de Ramon Sinkeldam et Jacopo Guarnieri à 1,2 kilomètres de l’arrivée, explique Yvon Madiot. Ils ont réussi à se retrouver mais ses deux pilotes ont produit des efforts importants avant que le sprint ne se mette vraiment en place. Jacopo a lâché Arnaud dans la roue d’un de ses rivaux mais il n’a pas pu sprinter, il a toujours été gêné. Il n’y a pas eu de réelle ouverture… »

« J’ai fait troisième il y a deux jours, heureusement, sinon ce serait triste dans ma tête » A. Démare

Arnaud, très déçu a pris la onzième place. En sachant, compte tenu du relief des deux étapes bretonnes, devoir attendre Chartres vendredi pour s’exprimer de nouveau.

« Il y avait beaucoup de vent de face sur une belle route mais il y a eu beaucoup de vagues dans le peloton, explique le sprinteur de l’équipe Groupama-FDJ. Je suis déçu, je n’ai pas pu m’exprimer, j’ai dû mettre plusieurs coups de patins. Quand un coureur prenait le vent pour emmener, ça ralentissait vite. C’est décevant de ne pouvoir m’exprimer. J’ai fait troisième il y a deux jours, heureusement, sinon ce serait triste dans ma tête. Je suis à la recherche d’une victoire. Il va falloir discuter de la tactique, à quatre ce n’est pas facile de s’imposer. »

Arnaud fait référence à ses deux pilotes et à Olivier Le Gac qui se démènent chaque jour pour assurer le placement de ses équipiers mais il s’agit d’une parole tenue le soir d’une grande déception. A froid, avec tout le staff et les coureurs, il y aura forcément consensus.

« Nous sommes tous dans la frustration, assure Marc Madiot. On n’a pas fait le sprint ! Après avoir perdu momentanément ses deux équipiers, Arnaud s’est positionné sur la gauche ça ne s’est pas ouvert, il a même dû ralentir deux fois dans les 500 derniers mètres. Dès lors, c’était fini… Le sprint est toujours une question de timing et de réussite. Nous avons manqué des deux aujourd’hui. Le Tour continue, nous allons jouer d’autres cartes au cours des deux prochaines étapes. Les deux jours qui viennent seront intéressants, les équipes se découvrent peu pour organiser la poursuite… Sur les terrains à venir, il va y avoir des ouvertures. »

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