Le rideau rouge s’est levé sur la scène cycliste 2019. Dans une chaleur étouffante, les sept coureurs de l’équipe Groupama-FDJ ont bouclé la première étape du Tour Down Under gagnée par le champion d’Italie Viviani (Deceuninck-Quick Step) et conclue à la dixième place par Daniel Hoelgaard qui s’était fixé le Top 10 pour objectif.

Une chaleur éprouvante !

La canicule a bien été le principal élément de cette étape, le thermomètre dépassant les 40 degrés. « Il n’y avait pas de vent, pas d’air, confirme Jussi Veikkanen, c’était une dure étape. Quand nous sommes arrivés en Australie il y a dix jours, il faisait une météo correcte mais les gars ont quand même connu deux jours très chauds à l’entraînement. Il a fait également très chaud dimanche pendant le critérium disputé dans les rues d’Adelaïde et pour les premiers efforts. Pourtant, aujourd’hui ils ont tous été surpris par la chaleur dans une côte au bout de 20 kilomètres. Ça ne montait pas vite mais ils ont subi. Après c’était mieux. Léo Vincent, par exemple, n’a jamais connu des conditions pareilles. En revanche Steve Morabito et Miles Scotson sont là depuis un moment et ont été plutôt bien. Cette journée est très utile à l’étude sur l’effet de la chaleur sur les coureurs que veulent mener Frédéric Grappe et notre médecin Jacky Maillot. »

Les équipes de sprinteurs ont contrôlé !

Une échappée de quatre coureurs, notamment Zakharov (Astana) et Bevin (CCC) s’est dessinée dès le départ et a compté jusqu’à cinq minutes d’avance avant que les équipes Deceuninck-Quick Step et Lotto-Soudal contrôlent les événements. Les hommes de tête ont été repris à 40 kilomètres de l’arrivée. La course ne s’est pas relancée et c’est en homme de la piste que Viviani s’est imposé au sprint.

« Daniel Hoelgaard a envie de bien faire, précise le directeur sportif de l’équipe Groupama-FDJ. Ici, on n’a pas un gros train pour lui préparer le sprint et nous faisons tout pour mettre à l’abri nos grimpeurs. On ne veut pas prendre de risques, pas de soucis avec les chutes que nous avons trop souvent connues ici mais notre sprinteur s’entend bien Miles Scotson. Dans le sprint, Daniel a eu un peu peur en voyant Halvorsen (Team Sky) toucher deux fois les barrières mais il a signé son premier top 10. C’est bien pour la confiance. »

Un parcours redessiné pour plus de suspense !

Mercredi, la deuxième étape a d’ores et déjà été raccourcie de 27 kilomètres en raison de la chaleur mais un sprint devrait en être l’issue sur le faux-plat final d’Angaston dans les vignobles de la Barossa Valley.

« Par rapport à ce qui s’est toujours fait ici, poursuit Jussi, le Tour Down Under a changé. La dernière étape dans les rues d’Adelaïde a été supprimée et remplacée par celle de Willunga Hill qui avait toujours lieu le samedi. Le vainqueur final ne sera donc pas connu avant le dernier jour. Auparavant, il y a des étapes importantes. La troisième, jeudi, se déroule sur un circuit inédit avec une série de petites côtes à répétition. Vendredi, c’est une étape traditionnellement dangereuse à Campbeltown avec l’ascension de Montacute suivie d’une descente dangereuse où, par le passé, Arnaud Courteille puis Anthony Roux se sont cassés la clavicule. Samedi, c’est une arrivée à Strathalbyn avec un final le long de la mer très exposé au vent et nous devrons redoubler de vigilance pour protéger nos grimpeurs. »

 

« Sur ce que j’ai vu aujourd’hui, Léo n’est pas mal mais la chaleur est pesante pour lui, Steve Morabito qui est là depuis Noël et Kilian Frankiny ont de bonnes jambes. Tobias Ludvigsson est bien, il a travaillé à Ténérife avant de venir ici. Enfin, Matthieu Ladagnous est égal à lui-même. Je pense qu’on a la possibilité de décrocher un bon résultat final.  »

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