Il y a tant et tant de bonnes choses à garder de la troisième étape de l’Etoile de Bessèges pour l’équipe Groupama-FDJ ! Avant de préciser le formidable travail des sept coureurs dirigés par Thierry Bricaud, il faut, bien entendu, saluer le sprint surpuissant de Marc Sarreau qui délivre son équipe en 2019 et qui rappelle combien il justifie son statut et les responsabilités confiées par ses patrons.

Lors du briefing, avant le départ, et même si tout le monde envisageait une course de mouvement, Marc a su trouver les mots auprès de ses équipiers afin de remplir l’objectif d’une victoire d’étape au sprint. « Offrez-moi un sprint, a-t-il dit. Gagné ou battu, on verra bien mais je veux enfin pouvoir jouer la gagne ! »

« Nous n’avons pas eu le choix. Il fallait rouler ! » T. Bricaud

Cette étape proposant l’ascension du col de Trelis d’entrée de jeu a été d’une très grande intensité. Les attaques ont été incessantes et il a fallu attendre que 100 kilomètres soient parcourus pour que l’échappée du jour se dessine. Auparavant, Valentin Madouas et Romain Seigle avaient essayé de faire la différence. Comme le dit Thierry Bricaud, se disputait alors la course pour le classement général.

En entendant la composition de l’échappée de six coureurs partie à 50 kilomètres de l’arrivée, le directeur sportif de l’équipe cycliste Groupama-FDJ a basculé dans une course différente, celle pour la victoire d’étape.

« Nous n’étions pas devant, explique-t-il. Avec Turgis (Direct Energie), Périchon (Cofidis), Pacher (Vital Concept) et Siskevicius (Delko-Marseille 13), des équipes de sprinteurs étaient représentées à l’avant. Dans le même temps, Cofidis qui défendait le maillot de leader de Laporte, était démunie. Nous n’avons pas eu le choix. Il fallait rouler !  »

« C’était ma première ouverture cette année et ne fallait pas hésiter » M. Sarreau

Bruno Armirail a été le grand artisan de la poursuite et a gommé, presque à lui seul, le retard d’une minute pris sur les attaquants. Ils ont été annihilés à 4 kilomètres de l’arrivée. Dans la dernière côte du jour, les Belges Monfort (Lotto-Soudal) et Vliegen (Wanty-Groupe Gobert) ont fait bien mal aux jambes mais Romain Seigle s‘est chargé de les contrôler. Il restait le sprint à enclencher. Tobias Ludvigsson a fait un effort important, relayé par Valentin Madouas qui a laissé Antoine Duchesne et Marc Sarreau en bonne place à 500 mètres du but.

« Il y avait encore pas mal de coureurs, explique le vainqueur du jour. Nous nous sommes retrouvés un peu loin mais on a su se regrouper à quatre après un gros travail de Bruno et Romain. Antoine m’a déposé à 300 mètres de la ligne, c’était un peu loin mais je n’ai pas hésité. C’était ma première ouverture cette année et ne fallait pas hésiter. J’ai lancé sur la droite de la route et je n’ai pas calé. Il n’y avait plus personne dans ma roue. C’était parfait. Je me suis concentré sur la ligne d’arrivée parce que les deux premiers jours j’étais trop loin ! Là, c’était un sprint plein sur une voie dégagée. Je suis content pour l’équipe et pour moi. Ma condition est bonne et je vais essayer d’en profiter. Demain ce sera difficile dans le contre la montre final même si j’ai progressé. La côte de l’Ermitage est un peu dure pour moi mais je vais le faire bien pour continuer de progresser ».

Marc Sarreau, troisième du classement général, ne sera pas le seule carte de son équipe dans cette dernière étape.

« Tobias Ludvigsson en est un ancien vainqueur en 2014, rappelle Thierry Bricaud. Valentin Madouas est en très bonne forme et Romain Seigle n’avait pas été mal du tout l’an dernier dans cette étape. Pour le classement général, c’est ouvert parce que Laporte (Cofidis) a une petite avance et parce que Paillot (St-Michel-Auber 93) est un spécialiste mais le classement général est jouable !  »

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