Tout se jouera sur contre-la-montre de clôture. Ce samedi, la quatrième étape de l’Étoile de Bessèges-Tour du Gard autour de Méjannes-le-Clap n’a, comme la veille, accouché d’aucun écart entre les favoris. La victoire est revenue à Samuel Leroux et l’échappée, deux secondes devant un peloton encore bien fourni. Kevin Geniets et Rémy Rochas restent agrippés à leurs quatrième et sixième places au général, à seize et vingt secondes du leader Mads Pedersen, à la veille d’un effort décisif sur les hauteurs d’Alès.

Pour les moins bons rouleurs du plateau, le quatrième acte de l’Étoile de Bessèges constituait la dernière opportunité d’essayer de créer quelques différences avant le chrono. Le tout sur un tracé légèrement vallonné autour de Méjannes-le-Clap, mais sans montées particulièrement abruptes. Après 158 kilomètres, l’arrivée était également jugée à la suite d’une bosse – et d’un kilomètre de plat –, mais les pentes n’apparaissaient là aussi pas vraiment sélectives (4,4 km à 4,6%). Compte tenu du contexte, beaucoup étaient également prêts à passer à l’offensive, et le début de course s’est avéré très agité puisqu’il aura fallu patienter près de quarante kilomètres pour voir le bon coup s’extirper sous l’impulsion de Samuel Leroux (Van Rysel-Roubaix), Dries De Bondt (Decathlon AG2R La Mondiale), Stefan Bissegger (EF Education-EasyPost), Jonas Hvideberg (Uno-X Pro Mobility) et Léo Danès (CIC U Nantes Atlantique). « C’était la grosse bagarre, témoignait Yvon Caër. Beaucoup d’équipes WorldTour voulaient prendre l’échappée pour ne pas avoir à rouler. Mine de rien, ça a donné une échappée de costauds ».

« C’est la jambe qui parlera », Yvon Caër

En tête de course, l’échappée n’a jamais compté plus de trois minutes d’avance face à un peloton vigilant, mais quand la poursuite s’est enclenchée dans la dernière heure de course, l’écart n’a pas significativement chuté. « On a choisi de collaborer avec Lidl-Trek par l’intermédiaire de Thibaud [Gruel], mais principalement pour se positionner, ajoutait Yvon. On ne voulait prendre aucun risque et rester placés à l’avant du peloton ». À l’avant de la course, l’échappée a conservé deux minutes d’avance au moment de plonger vers Rivières et le pied de la bosse finale. À l’entame de celle-ci, l’écart était encore supérieur à la minute alors que la Groupama-FDJ s’attelait à corriger un contre-temps. « On a été obligés de revoir notre plan car on a dû changer le vélo de Kevin à dix kilomètres de l’arrivée, soit cinq du pied, précisait Yvon. On a dû être solidaires pour qu’il reprenne sa place dans le groupe et soit en mesure de ne pas perdre de temps. Il a réussi à rentrer juste avant le pied et Rémy et Quentin se sont occupés de le remonter ». Le peloton s’est alors amaigri au fil de l’ascension, mais pas de manière conséquente, et sans pouvoir combler l’écart avec l’échappée.

Au sommet de la bosse, placé à la flamme rouge, vingt secondes séparaient encore les hommes de tête du paquet. Ce dernier a opéré un gros retour dans les derniers hectomètres, mais insuffisant pour revoir les fuyards et en particulier Samuel Leroux, victorieux. Quentin Pacher, Rémy Rochas et Kevin Geniets se sont alors contentés de finir dans le peloton deux secondes plus tard. « On espérait une éventuelle sélection dans la dernière montée, mais on savait aussi qu’elle n’était sans doute pas assez difficile pour distancer certains leaders, constatait Yvon. Demain, ce sera plein pot sur le chrono et c’est la jambe qui parlera. On a bon espoir que Kevin, mais aussi Rémy et Quentin, fassent un très bon chrono en vue du classement général. Et comme c’est dans la culture de l’équipe, tout le monde le fera à fond ». Kevin Geniets attaquera l’exercice en qualité de quatrième du général, Rémy Rochas sixième et Quentin Pacher quinzième.

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