Marc Madiot et son staff ne pouvaient sans doute espérer une plus belle journée. Quelques heures après la présentation de l’équipe et du nouveau maillot Groupama-FDJ à la presse, Marc Sarreau s’est offert la première victoire de l’année en l’emportant au sprint dans la première étape de l’Etoile de Bessèges.

Cette étape, courue sous un ciel gris, a été marquée dès le départ par l’échappée de trois coureurs, les Belges Menten (Sport Vlaanderen) et Dieleman (Cibel-Cebon) et l’Espagnol Bagües (Euskadi-Murias). Leur avantage n’a jamais excédé 3’30’’ mais le peloton a pris son temps pour les reprendre et favoriser un sprint massif à Beaucaire. Intronisé deuxième sprinteur de l’équipe cette saison, Marc Sarreau a levé les bras en faisant forte impression. Cette journée sera très importante pour la suite de sa carrière.

 

Marc, comment s’est déroulée cette étape ?

Derrière les trois échappés, l’équipe est restée tranquille. L’écart a été faible, on n’a pas dû rouler. Dans la préparation du sprint, c’était plutôt compliqué et finalement, on ne s’est jamais trouvé, le groupe FDJ n’a pas réussi à se retrouver. Il est vrai que c’était assez tendu. Bruno Armirail a roulé dans le final, Jérémy Roy a réussi à me replacer. J’ai ensuite bénéficié des autres trains mais c’était une fin de course assez houleuse. Dans le final, il y avait une côte donnant sur un pont et j’ai fait l’effort d’y être bien placé, sachant qu’une longue descente permettait ensuite de très vite rallier l’arrivée. Je me suis faufilé, j’ai produit les efforts nécessaires avant les ronds-points pour me replacer.

«  J’avais cette victoire en tête depuis longtemps. »

C’est une victoire significative pour toi, dans un faux-plat montant ?

Je m’étais mis la pression il y a plusieurs jours. Ma condition physique était bonne au stage de Calpe et je voulais gagner rapidement pour me délivrer de ça. J’avais cette victoire en tête depuis longtemps.

Elle justifie aussi la confiance de tes patrons qui t’ont désigné deuxième sprinteur de l’équipe ?

Je pense en effet que c’est important pour le staff de l’équipe et que ça l’est aussi pour mes collègues. Je ne doute pas qu’ils aient confiance en moi mais me voir lever les bras d’entrée va leur donner encore plus l’envie de travailler pour moi.

As-tu passé un bon hiver ?

J’ai eu un petit mal de dos qui m’a embêté avant de reprendre les courses mais tout était rentré dans l’ordre avant le Grand Prix « La Marseillaise ». Sinon, oui l’hiver s’est bien passé. Je suis toujours parti en stage au bon moment. J’étais à Calpe quand il faisait mauvais chez moi, dans le Cher. Je suis également descendu dans le Var pour un stage de cinq jours afin de travailler le foncier. Tout s’est bien passé.

Il s’agit de ton troisième succès chez les professionnels. Quelle valeur lui accordes-tu ?

«  Ce succès est très important pour la suite de ma carrière  »

Mes deux premières victoires étaient belles. Notamment celle que j’ai obtenue dans le Tour du Poitou-Charente devant Viviani. Aujourd’hui, il y avait peut-être moins de niveau mais c’est bon pour la confiance. Certes je devance Bryan Coquard mais ce succès est très important pour la suite de ma carrière. Ça va me permettre d’avoir une approche différente.

Tu penses qu’il est possible de gagner une nouvelle fois cette semaine ?

Demain, il devrait y avoir un sprint avec une belle ligne droite pour finir. Ce sera encore une bonne chance de victoire. Je me sens bien en condition, bien en jambes. Dans le sprint, il y a beaucoup de facteurs, on ne peut pas toujours se juger par rapport aux adversaires mais gagner comme ça dans un faux-plat, c’est parfait.

Par Gilles Le Roc’h

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