Ce mardi sur le 100ème Tour de Catalogne, place était faite au contre-la-montre. Sans spécialiste de la discipline au départ, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ s’est surtout attachée à passer l’exercice sans encombre, ce qui n’a pas empêché Attila Valter de réaliser une performance plutôt intéressante (33e). L’ensemble de l’équipe est désormais complètement tourné vers les prochaines étapes, de montagne, avec notamment l’arrivée au sommet de Vallter 2000 dès mercredi.

« Attila a voulu montrer qu’hier n’était qu’un accident », Philippe Mauduit

Le contre-la-montre de Banyoles, ce mardi, s’annonçait comme un premier test pour les coureurs du classement général sur le Tour de Catalogne. Du côté de la Groupama-FDJ, seul Sébastien Reichenbach était véritablement concerné par cette perspective. « Ayant terminé dans le bon peloton hier, il se devait de le faire à fond, indiquait Philippe Mauduit. Ce n’est évidemment pas son point fort, mais pour son premier chrono de l’année, c’était correct ». Le Suisse a finalement perdu moins de deux minutes sur le vainqueur du jour, Rohan Dennis, se retrouvant par ailleurs à 1’20 du nouveau leader Joao Almeida au général. Pour le reste du groupe, le briefing était simple. « Étant donné que nous n’avions pas de spécialistes, rappelait Philippe, le mot d’ordre pour tout le monde était d’être appliqué, concentré mais de ne pas prendre de risques et d’économiser un peu d’énergie en prévision des prochains jours, afin d’avoir la possibilité de s’exprimer au mieux ». La consigne a été scrupuleusement appliquée, mais Attila Valter s’est tout de même signalé par une prestation assez prometteuse, lui conférant la 33e place à l’arrivée, dans les temps de plusieurs « favoris ».

« Hier soir, j’ai eu l’occasion de faire un débriefing individuel avec chacun des coureurs, dont Attila, resituait Philippe. Aujourd’hui, il a aussi voulu montrer qu’hier n’était qu’un accident de parcours, et qu’on pouvait compter sur lui. Avec lui, j’ai beaucoup insisté sur l’aspect technique en amont et pendant la course, car j’avais remarqué sur le chrono de l’UAE Tour qu’il y avait beaucoup de choses à travailler de ce point de vue. Je lui ai demandé de ne pas trop se concentrer sur la performance mais plutôt sur l’aspect technique de l’exercice. À l’arrivée, il fait d’ailleurs un chrono plutôt honnête. Être aux portes du top 30 sur une course WorldTour quand on voit le plateau ici présent, ça confirme qu’il a des qualités. Il aurait pu gagner encore un peu de temps en le faisant vraiment à bloc, comme s’il jouait le général, mais ce n’était pas l’objectif ». Le jeune Hongrois a ainsi pu constater que la condition était bien présente, et peut donc se projeter, comme le reste de l’équipe, vers les prochaines étapes dont celle de … Vallter 2000, demain.

« Intéressant de voir où ils en sont par rapport aux meilleurs », Philippe Mauduit

« Sur ces étapes, il y a toujours un plan A, B et C, ajoutait Philippe. On sait qu’on va être en prise toute la journée car il y a 150 kilomètres de faux-plat avant la montée finale. C’est une étape qui va demander beaucoup d’énergie. Se lancer dans une échappée de 3-4, ça n’a pas beaucoup d’intérêt d’autant qu’on peut penser que les favoris voudront se jouer la gagne. Il faudrait qu’il y ait une grosse bagarre en début de course, et qu’un groupe d’une dizaine parte sans coureur dangereux pour avoir une chance. Il partira avec plusieurs plans, et en fonction de la situation, on optera pour l’un ou l’autre. En tous les cas, si le peloton arrive groupé au pied, je demanderai aux grimpeurs de s’accrocher car on a besoin de savoir jusqu’où ils peuvent aller en montagne. On n’a pas encore vraiment eu l’occasion de le voir. Ce sera intéressant pour l’équipe, mais aussi pour eux, de voir où ils en sont par rapport aux meilleurs sur une vraie montée pour grimpeurs. Pour l’équipe, il y a de vrais enjeux sur cette étape ».

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