Les coureurs n’ont pas traîné ce vendredi sur la route de Viladecans, dans la cinquième étape du Tour de Catalogne. La bataille pour l’échappée a fait rage pendant deux heures, et Enzo Paleni est finalement parvenu à se glisser à l’avant. Le peloton n’a toutefois laissé aucune chance aux fuyards du jour, repris dans la dernière difficulté, avant qu’un sprint ne sacre Axel Laurance au terme des 167 kilomètres. Lenny Martinez demeure lui quatrième du classement général et maillot blanc avant l’étape dite reine ce samedi.

Au départ d’Altafulla ce vendredi, une bonne partie du peloton avait la même intention dans un cinquième acte relativement accidenté. « Beaucoup d’équipes et beaucoup de monde voulait être dans l’échappée, donc ça a roulé très vite, ça a sans cesse attaqué, relancé, et il y avait toujours des équipes pour rouler », exposait Thierry Bricaud. Ils étaient beaucoup, voire trop, à vouloir se projeter à l’avant, ce qui a étiré la lutte jusqu’à la mi-course ! « Ça a bataillé pendant deux heures et 90 kilomètres avant de sortir », spécifiait même Enzo Paleni, qui a alors réussi à se glisser dans un groupe de cinq hommes en compagnie d’Oscar Rodriguez, Jacopo Mosca, Georg Steinhauser et Christopher Juul-Jensen. « Enzo savait qu’il pouvait accompagner, et quand tout le monde a eu besoin de souffler, il était encore là, indiquait Thierry Bricaud. C’est signe d’une bonne forme, et c’est très bien ». « C’est une étape que j’avais coché car l’échappée avait des chances d’aller au bout, commentait le jeune Français. Malheureusement, le peloton ne nous a jamais laissé beaucoup de temps donc c’était compliqué de rivaliser, mais je suis content des sensations. Ça fait du bien au moral. Je suis d’habitude au service de l’équipe, c’est donc une petite satisfaction personnelle et c’est sympa de faire de beaux efforts comme celui-là ».

« L’étape de demain est sûrement la plus dure », Thierry Bricaud

Le quintet n’a jamais vu son avantage atteindre les trois minutes, et le peloton a sérieusement mis en marche dans la dernière difficulté répertoriée du jour, l’Alt de la Creu d’Aragall, à une trentaine de kilomètres de l’arrivée. « Certains sprinteurs voulaient aussi que ça arrive groupé donc ils ont veillé à ne pas laisser trop de marge de manœuvre, expliquait Thierry. Au final, ça s’est terminé par un sprint dans une journée encore rondement menée ». Axel Laurance a finalement réglé un peloton d’une centaine d’hommes où figurait bel et bien Lenny Martinez, toujours maillot blanc et quatrième du classement général. « Lenny a passé une journée plutôt sereine, assurait Thierry. Il a été bien soutenu par ses collègues pendant tout le début de course puis s’est débrouillé comme un grand sur la fin. C’est de bon augure pour le week-end. Il y a déjà eu beaucoup de journées compliquées, mais l’étape de demain est sûrement la plus dure. On ne monte pas spécialement très haut, mais il y a beaucoup de dénivelé et on ne fait que monter/descendre toute la journée. Il va y avoir de la bagarre et le général va certainement évoluer ». « Il reste deux grosses journées, mais Lenny est en bonne forme et ce sera tout pour lui », ponctuait Enzo.

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