La semaine catalane s’est comme d’habitude conclue autour de Barcelone et de sa colline de Montjuic ce dimanche. Et comme bien souvent, malgré une course intense et de nombreuses offensives, le terrain n’a pas permis de créer des écarts entre les principaux favoris au classement général. C’est donc un groupe d’une vingtaine qui en a terminé au sprint, et Tadej Pogacar s’est offert sa quatrième victoire de la semaine, en plus du général. Bien présent à l’avant, Lenny Martinez a confirmé sa septième place au général, son premier top-10 dans une course par étapes du WorldTour.

Après six jours de course de l’autre côté des Pyrénées, le peloton s’en allait rejoindre Barcelone ce dimanche à l’occasion du septième et dernier acte. Après une grande boucle à l’est de la capitale catalane, le circuit de la colline de Montjuic attendait les coureurs pour pas moins de six passages. « On abordait cette étape concentrés autour de Lenny car on savait que ça pouvait être une journée compliquée, initiait Thierry Bricaud. Au moment du briefing, il pleuvait un peu, et on avait donc un peu d’appréhension car ça pouvait rendre la course beaucoup plus dangereuse dans le final. Au bout du compte, on a disputé l’étape en intégralité, sous le sec. C’était une bonne chose pour Lenny pour éventuellement aller gratter quelques places car ça pouvait bouger et il pouvait y avoir une surprise ou deux ». Avant que les choses sérieuses ne débutent sur le circuit final, cinq coureurs ont pris la poudre d’escampette dans la première partie de course : Georg Steinhauser, Ander Okamika, Jimmy Janssens, Idar Andersen et Harrison Wood. À l’entrée dans Barcelone, après quasiment cent kilomètres, leur avantage n’était toutefois que d’une minute alors que des contre s’initiaient déjà dans le peloton. Ce dernier s’est aussi petit à petit amaigri au fil des tours, mais restait néanmoins assez conséquent à trois boucles du terme.

« Le contrat est rempli », Thierry Bricaud

Un tour plus tard, l’échappée a été revue, et les favoris sont enfin entrés en action. Tadej Pogacar a placé une première accélération, mais tout s’est regroupé dans la descente et avant le son de cloche annonçant la dernière boucle.  Puis, dans l’ultime montée de Montjuic (2,5 km à 5,6%), et plus particulièrement dans les 500 derniers mètres à plus de 10%, les ultimes offensives ont fait rage. Les favoris ont dû s’employer, et Lenny Martinez est passé en sixième position au sommet, non loin de Pogacar. « Il était bien concentré, et bien là avec les meilleurs en haut de la dernière bosse », reprenait Thierry. « Il y a toujours un peu de tension dans une dernière étape car on veut conserver son classement général, voire l’améliorer, expliquait l’intéressé. C’est un circuit que j’aime bien et que j’avais fait l’an passé. On a réussi à faire la différence à certains moments, mais il y a toujours des mecs pour rouler et rentrer ». C’est également le scénario qui a prévalu à l’issue de la dernière montée, à la suite de laquelle l’ensemble des favoris s’est retrouvé pour filer vers la ligne d’arrivée. Tadej Pogacar a alors réglé ses adversaires au sprint pour s’adjuger son quatrième succès de la semaine, confirmant également son sacre au général.

Lenny Martinez a accroché la quinzième place du jour, assurant de fait sa septième place finale. « Le bilan est bon, disait le jeune homme. Je suis septième du général, mais à quelques secondes de la quatrième place. L’objectif était d’être dans le top-10, et le plus haut possible. Il est atteint. J’ai pu me battre au plus près des meilleurs. Je ne suis pas surpris, je pense que je suis à ma place. J’ai de toute façon tout donné. Le maillot de meilleur jeune est un joli bonus. Je n’y pensais pas trop en venant, mais c’est toujours sympa d’être à la cérémonie de la dernière étape ». « On n’a pas de regrets aujourd’hui, ajoutait Thierry. Le regret est que Lenny ne soit pas à sa place sur la semaine, car il est a minima top-5 à la pédale, mais ça fait partie du jeu. On venait pour un top-10 au général, le contrat est donc rempli, mais il y a un peu de frustration car il y avait la place pour faire beaucoup mieux. Globalement on est satisfait. On aurait dû avoir Rudy et Lars ici, et on s’est retrouvé avec des coureurs un peu moins bons grimpeurs et ça n’a pas été facile pour eux. On ne s’en tire pas trop mal et c’est une belle semaine au final. On retient que Lenny est sur sa lancée du début de saison, que certains de ses équipiers ont découvert ce qu’est le très haut niveau en moyenne montagne. Ça va leur servir pour la suite ».  

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