Le calendrier 2023 de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ s’est officiellement ouvert ce mardi matin, de l’autre côté du globe, à l’occasion du 23e Tour Down Under. Une fois n’est pas coutume, c’est un prologue qui a inauguré l’épreuve australienne, et au bout des 5500 mètres du parcours, Miles Scotson a réalisé le meilleur résultat pour le compte de la Groupama-FDJ. L’ancien champion d’Australie a pris la 14e place de cet acte d’ouverture, à seize secondes du vainqueur et premier leader Alberto Bettiol. Les hostilités sont lancées.

Après en avoir été privées pendant deux ans du fait de la pandémie, les écuries WorldTour étaient enfin de retour en terres australes en ce mois de janvier pour disputer le Tour Down Under, traditionnelle épreuve d’ouverture du calendrier. Pour l’occasion, l’épreuve proposait un renouvellement de son parcours, avec le retrait de la mythique arrivée en côte de Willunga Hill, et l’instauration d’un prologue d’ouverture, notamment. À Adélaïde, ce n’est donc pas un sprint qui devait décider du premier leader de l’épreuve ce mardi, en fin de journée. « On savait depuis un moment qu’on aurait un prologue assez technique dans le parc central d’Adélaïde, et qu’il se disputerait avec les vélos traditionnels, expliquait Jussi Veikkanen, en charge du groupe sur le Tour Down Under. Cela changeait un peu de nos habitudes, mais ce n’est pas plus mal. Le parcours était tout proche de l’hôtel, on y est donc allés plusieurs fois pour le reconnaître. On savait que c’était assez technique. Aujourd’hui, le circuit était fermé, et les gars ont pu faire tous les virages à bloc. Mais c’était sur le sec ». Or la donnée fondamentale du prologue était celle-ci : la météo, menaçante et indécise. « On a établi notre ordre de départ en plaçant nos principaux favoris en dernières positions, ce qu’ont fait beaucoup d’autres équipes », complétait Jussi. À l’inverse, les néophytes Lorenzo Germani, Paul Penhoët, Laurence Pithie et Reuben Thompson étaient les premiers à s’élancer entre 18h06 et 19h06 (heure australienne). « La pluie a commencé juste avant que Lorenzo ne parte, poursuivait le directeur sportif finlandais. Ça a gâché le prologue de beaucoup de coureurs, de manière générale. Les routes étaient comme du verglas ».

« Il y avait un peu de tension et d’excitation dans l’air », Jussi Veikkanen

Grâce à son départ hâtif, le jeune Italien a lui pu profiter de conditions légèrement plus clémentes que ses anciens collègues de la « Conti ». « Ce n’était pas facile car c’était un effort très court mais intense, et il fallait donc faire attention aux détails, commentait Lorenzo. J’ai eu la chance d’avoir une route un peu plus sèche, mais étant donné qu’il a commencé à pleuvoir juste avant mon départ, je ne savais pas si ça glissait ou non et j’ai donc quand même fait attention ». Le Transalpin, auteur d’une marque de 6’37, est ainsi resté dans le top-10 provisoire un long moment. « C’était une grande surprise pour moi, mais je suis content ». « Ça a commencé à sécher un peu sur la fin, reprenait Jussi. Rudy a fait une partie sur le sec, une partie sur le mouillé. Miles, qui était notre dernier partant, a fait une bonne partie sur le sec mais quelques virages étaient encore un peu trempés ». Et c’est d’ailleurs le rouleur « local » qui s’est fendu du meilleur temps de l’équipe sur la ligne, en 6’35, lui octroyant le 14e temps final. Lorenzo Germani a conservé sa place dans le top-20 (20e) alors que tous les autres ont mené à bien leur exercice chronométré. « La consigne était bien sûr de mesurer ses risques pour ne pas chuter le premier jour, rappelait Jussi. Il était important de maîtriser son effort et de ne pas prendre de risques inutiles. Beaucoup de mecs sont tombés, et presque tous dans le même virage ».

L’entame s’est donc déroulée sans accroc pour les sept représentants de la Groupama-FDJ, et notamment pour les quatre « néophytes » issus de la Conti. « On a passé une bonne semaine ici en amont pour profiter des bonnes conditions pour s’entraîner, et les quatre nouveaux, comme les trois anciens d’ailleurs, ont été exemplaires, soulignait Jussi. C’était la première course WorldTour pour plusieurs coureurs du groupe, donc il y avait un peu de tension et d’excitation dans l’air. D’ici quelques jours, ils auront vraiment découvert ce que c’est de courir en WorldTour, mais je ne m’inquiète pas, ils apprennent vite ! » « On a une belle équipe ici, je veux apprendre le maximum de choses et aider mes coéquipiers, illustrait d’ailleurs Lorenzo. J’espère qu’on va bien travailler ensemble et accrocher de bons résultats sur les arrivées au sprint avec Paul et sur les étapes un peu plus difficiles avec Rudy et Michael ». Pour ce qui est de la première étape, mercredi, tout semble ouvert. « C’est surtout l’objectif du classement général qui décidera du déroulement de l’étape, assurait Jussi. Il risque d’y avoir de la bagarre toute la semaine ».

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