C’était attendu tant il faisait montre de sa très bonne condition physique depuis plusieurs semaines. Comme en 2015, Johan Le Bon s’est imposé jeudi soir dans le prologue des Boucles de la Mayenne en disposant de Venturini (Cofidis) et Mathieu Van der Poel (Beobank-Corendon). Ce succès est mérité et efface les désagréments de ses équipiers pendant le prologue.

Très motivé par cette course qui se déroule sur ses terres, Arnaud Courteille donnait tout dans ce prologue en abordant un virage en dévers. Un peu trop vite, il s’est retrouvé à terre. Marc Sarreau s’est élancé après lui. Même virage, même punition, il est tombé à son tour.

« Ils sont épluchés, rien de grave, dit Marc Madiot, mais c’était stressant qu’ils tombent tous les deux au même endroit et coup sur coup. On a immédiatement vérifié la pression des pneumatiques. Mon frère Yvon est allé dans ce virage et a fait une vidéo. Il y avait des traces d’huile… »

Fort de ces informations, Johan Le Bon qui avait donc déjà gagné ce prologue et pris la deuxième place en 2016, a fait attention mais a délivré une copie parfaite dans ce chrono fait de relances. Il a délogé Venturini de la première place pour deux secondes. Mathieu Van der Poel, récent vainqueur d’une étape du Tour de Belgique était en course après lui mais s’est mordu les dents, dominé de trois secondes.

« C’est une victoire et chez les pros, pour beaucoup cela se compte sur les doigts d’une main » J.Le Bon

« C’est un parcours plaisant, dit Johan, fait de changements de rythme qui demandent de la force et j’en ai. Je me suis mis dans mon chrono, j’ai géré comme il me semblait qu’il fallait le faire, je me suis donné quelques frayeurs mais c’est passé. C’est une victoire et chez les pros, pour beaucoup cela se compte sur les doigts d’une main. Ça me fait plaisir. J’ai fait de bons contre la montre toute l’année, notamment dans le prologue du Tour de Romandie où j’ai fait Top 10…

Maintenant, pour mes chances de gagner cette course par étapes, il y a une étape dure samedi mais j’avais fait 5e de cette même étape il y a trois ans. Le piège, c’est les bonifs mais on a une très bonne équipe, Arthur Vichot et Anthony Roux vont vite et ne sont qu’à 15’’. Moi, j’ai tout fait pour être bien et je vais essayer de faire les bonifs moi aussi ! »   

Par Gilles Le Roc’h  

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