Il y a encore deux ans, Johan Blanc ne s’imaginait pas un avenir dans le cyclisme sur route professionnel. Aujourd’hui, sa trajectoire se dessine pourtant de plus en plus nettement. Il faut dire que le jeune homme de 18 ans, ancien pratiquant de triathlon, s’est particulièrement montré à son avantage depuis son entrée dans la catégorie juniors la saison passée. « Après avoir arrêté le triathlon, j’ai surtout fait du VTT et du cyclo-cross, explique-t-il. Je ne me suis mis à la route sérieusement que depuis ma première année junior. J’ai toujours aimé les trois disciplines, mais au fur et à mesure, il s’est avéré que je préférais la route ». Surtout, il a réussi à transposer son talent exprimé dans les sous-bois et les labourés sur le bitume, en enchaînant les performances et les résultats majeurs. « J’ai beaucoup appris et progressé ces dernières années, notamment en rejoignant le Programme Juniors de l’équipe, assure l’Occitan. J’ai vraiment découvert ce qu’était le cyclisme sur route, ce furent deux années riches en apprentissage et en évolution ». « Lors de ses deux années au sein du Programme Juniors, Johan a appris à mieux lire la course, complète son actuel entraîneur, Jimmy Turgis. Il avait déjà une vision de la course, mais il est désormais capable de ne faire quasiment que des bons choix ».

Preuve de son évolution, Johan Blanc s’est classé neuvième (2e parmi les J1, ndlr) du Challenge Juniors DirectVélo en 2024, et occupe aujourd’hui, à mi-saison, la première position du classement 2025. En vue tant sur la scène nationale qu’internationale, il s’est récemment imposé sur une étape de la Gipuzkoa Klasikoa, au Pays Basque, et a obtenu les sixièmes places finales sur les épreuves de références que sont la Course de la Paix et le Tour du Pays de Vaud. « Je suis surtout satisfait de ma régularité, confie le jeune homme. Il n’y a pas beaucoup de courses où j’ai moins performé ». Quelques-unes de ses sorties ont aussi été effectuées avec le maillot de l’équipe sur les épaules. « Ça fait forcément quelque chose, et ça donne encore plus envie de se donner à fond, ajoute-t-il. Pour le moment, je n’ai pas gagné avec ce maillot, mais j’espère que ça ne va pas tarder ! » Chez les juniors, des opportunités devraient se présenter prochainement sur l’Ain Bugey Valromey Tour, mais Johan Blanc disposera de bien d’autres occasions lors des deux prochaines saisons. Car c’est en effet avec les couleurs de la Groupama-FDJ qu’il poursuivra son cursus cycliste, au sein de « La Conti », à partir de 2026.

« J’ai eu la chance d’être sélectionné dans le Programme Juniors, et ça s’est vraiment bien passé jusque-là, assure-t-il. On est super bien encadrés et je prends du plaisir avec l’équipe sur les courses, sur les stages, donc j’ai vraiment envie de continuer avec elle et de passer un nouveau cap avec La Conti. C’est un processus qui a fait ses preuves, et ça donne d’autant plus envie de suivre ce chemin. Avec La Conti, j’aimerais continuer de progresser, à l’image de ces deux dernières années, et évidemment gagner des courses ! Ensuite, le but sera de franchir l’autre cap, celui de La Conti à la WorldTour. Le fait que mon avenir proche soit déjà statué est une preuve de confiance, et cela me permet aussi de ne penser qu’aux courses en m’enlevant une certaine pression ». « C’est un coureur qui a toutes les qualités requises pour être un sportif de haut niveau, affirme Jimmy Turgis. Il est très impliqué dans son évolution. Il a tout ce qu’il faut pour réussir. C’est un garçon très agréable dans les échanges, très à l’écoute, ce qui est le rêve de tout entraîneur. Ses deux prochaines saisons avec La Conti vont lui permettre de confirmer son potentiel ».

En parallèle de ses études, qu’il poursuivra à travers une école de commerce dès septembre, Johan Blanc cherchera aussi à affiner encore davantage son profil à l’occasion de son entrée dans la catégorie Espoirs. « Ce que je préfère, en tout cas, ce sont les longues montées, soutient-il. Je pense être plutôt un grimpeur, mais grâce à mon passé dans le cyclo-cross et le VTT, je suis aussi assez polyvalent ». D’où son admiration pour des coureurs comme Mathieu van der Poel et Tom Pidcock : « Ils arrivent un peu à tout faire, et je trouve que ce sont des coureurs assez inspirants de par leur niveau et ce qu’ils dégagent ». « Il a des qualités de grimpeur que nous connaissions, mais cette année, il se révèle également en tant que puncheur, confirme Jimmy. Il nous impressionne aussi sur l’exercice chronométré, il a beaucoup progressé et c’est une discipline qu’il aime travailler. En dehors de ça, c’est un leader. C’est quelqu’un de posé et réfléchi, pas extravagant, mais lorsqu’il prend la parole, ses coéquipiers l’écoutent car ils savent que cela sera pertinent. C’est un bon capitaine de route qui sait se mettre au service des autres si le terrain n’est pas à son avantage ».

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