Au lendemain de son joli top 10 à Bellegarde, Jake Stewart avait dans l’idée de retenter sa chance ce jeudi à La Calmette, où s’achevait la deuxième étape de l’Étoile de Bessèges. Le jeune Britannique n’en a finalement pas eu l’occasion, puisque ralenti par la chute de quelques concurrents dans le dernier kilomètre. Le sprint du jour, pour le moins tumultueux, a été remporté par Timothy Dupont alors que la troisième étape proposera vendredi un profil plus vallonné.

« Tout le monde est resté debout, c’est l’essentiel », Thierry Bricaud

Comme lors de la première étape, l’échappée n’a eu aucun mal à se constituer ce jeudi après-midi sur l’Étoile de Bessèges. Quelques centaines de mètres ont ainsi suffi à Tony Hurel (St-Michel-Auber 93), Maximilien Picoux (Xelliss-Roubaix Lille Métropole), Alexandre Delettre (Delko), Ludovic Robeet (Bingoal-WB) et Vojtech Repa (Equipo Kern Pharma) pour s’extirper d’un peloton pas encore prêt à batailler. En revanche, celui-ci s’est mis en marche plus tôt que la veille, puisque la formation du leader Christophe Laporte s’est attachée à maintenir l’avance du quintette autour des trois minutes. « C’était un copier-coller d’hier », synthétisait Thierry Bricaud. Plus tard, alors que l’échappée se disloquait, la bataille de placement débutait gentiment au sein du paquet. « L’équipe a été plus impliquée collectivement, se satisfaisait Thierry. Il y avait deux-trois points stratégiques dans la dernière heure de course où il nous fallait être attentifs pour éviter les chutes et les cassures. Les gars les ont plutôt bien négociés, ils étaient dans le match, mais on savait malgré tout que les cinq derniers kilomètres allaient être compliqués, et c’est ce qu’il s’est passé ».

Le dernier rescapé de l’échappée, Ludovic Robeet, a rendu les armes sous la bannière des dix derniers kilomètres, et s’en est alors suivie une vraie empoignade en vue de l’emballage massif. « Le final était chaud, houleux, relatait Thierry. Tout le monde voulait faire son sprint, certains coureurs du général voulaient rester placés, et à un moment ou un autre, il y a faute et ça s’écrase ». Une première chute est ainsi intervenue avant les trois derniers kilomètres, puis une seconde à la sortie d’un rond-point, à 500 mètres seulement de la ligne. « On s’en sort très très bien aujourd’hui, personne de chez nous n’est tombé, poursuivait Thierry. Mais Jake s’est fait une petite frayeur. Il est ralenti dans la chute à 500 mètres. Ça tombe autour, mais lui reste debout. Il était placé pour aller faire son sprint et l’arrivée légèrement montante pouvait Iui convenir. Peut-être n’aurait-il pas gagné, mais il aurait été dans le match. Il était un peu frustré de ce point de vue, mais aussi soulagé de ne pas être tombé. On va retenir ça : tout le monde est resté debout. C’est l’essentiel. Il n’y a pas de casse aujourd’hui ».

« Ça nous arrangerait qu’il y ait de la course », Thierry Bricaud

Du fait de son freinage forcé, Jake Stewart n’a pu se mêler au sprint et a donc franchi la ligne en 24e position. Touché hier au fessier, Romain Seigle a terminé la journée sans problème. Enfin, protégé pour le général, Benjamin Thomas a coupé la ligne au sein du peloton. « Il est dans les temps, mais il ronge son frein, confiait Thierry. Il aimerait qu’il y ait plus de course, c’est normal, et il y aura un beau terrain de jeu demain ». Lors de la traditionnelle étape de Bessèges, le peloton devra franchir trois bosses répertoriées, toutes localisées dans la première moitié d’étape. « On pourrait tout aussi bien voir la course s’éclaircir qu’avoir un sprint, avançait Thierry en conclusion. En tout cas, on aura sûrement une belle course. Il n’y a jamais eu un plateau comme celui-ci à Bessèges et on peut penser que certaines équipes ont envie de faire la course car beaucoup sont là pour préparer les Classiques. On peut très bien avoir un départ costaud, auquel cas on sera dans le match. Ça nous arrangerait qu’il y ait de la course. Nous avons en plus avec Jake un coureur capable de plutôt bien passer les difficultés. Si ça arrive à 40-50, il devrait être là, et on aurait un joli coup à jouer. Nous verrons bien ».

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