Alors que le Tour de Catalogne a rejoint le territoire français ce mardi, le vent a fait quelques dégâts dans le final d’une étape longue de deux-cent-deux kilomètres. Craintes, les bordures ont bel et bien eu lieu, également servies par les diverses chutes qui sont survenues. À l’arrivée, c’est un peloton très réduit qui s’est présenté pour le sprint, remporté par Kaden Groves. Rudy Molard a accroché le bon wagon alors que la majeure de ses coéquipiers a cédé trente-trois secondes dans l’affaire. Quentin Pacher ne figure donc plus sur le podium du classement général à la veille de la première grande étape de montagne.

Au lendemain de sa remarquable troisième place, Quentin Pacher arborait ce mardi matin le maillot du classement par points au départ de L’Escala. Comme ses coéquipiers, il a pu profiter d’un début de journée relativement paisible puisque l’échappée du jour s’est immédiatement dégagée dans le sillage de Jonas Hvideberg (DSM), Joan Bou (Euskaltel-Euskadi) et Adria Moreno (Burgos-BH). L’écart n’a pas tardé à atteindre les cinq minutes puis l’équipe du leader s’est chargé d’assurer la poursuite. « La première partie de course a été plutôt facile », témoignait Rudy Molard, qui effectue son retour à la compétition en Catalogne. À la mi-parcours, le terrain de jeu a quelque peu évolué et la physionomie au sein du peloton a également changé. « La deuxième partie a été très difficile, et très usantes en bord de mer, avec le vent de côté, et un enchaînement de montées/descentes sur des parties sinueuses » racontait encore Rudy. En raison de la tension croissante dans le paquet, l’échappée a logiquement perdu du terrain alors que plusieurs chutes venaient déjà émailler l’avancée des coureurs. À une cinquantaine de kilomètres du but, le peloton est rentré en France et a bientôt retrouvé un terrain moins tortueux. L’échappée a rendu les armes vingt kilomètres plus loin mais une autre difficulté s’invitait sur la route du peloton : le vent. « Ce n’était pas une surprise, on en avait parlé ce matin, indiquait Philippe Mauduit. On savait que ça allait bordurer, et on savait où ».

« On n’est pas récompensés », Rudy Molard

Les accrochages aidant, le peloton s’est alors morcelé à une quinzaine de kilomètres de l’arrivée, à la suite de virages et relances consécutifs. « Dans le final, ça a cassé assez rapidement, ajoutait Rudy. C’est dommage car on a essayé d’être bien placés toute la journée, de courir tous ensemble et on s’est fait avoir pour pas grand-chose à la fin ». « lls ont plutôt bien préparé les choses, ils étaient appliqués et se sont bien battus, confirmait Philippe. Mais au moment où ça se fait, Rudy lance en pensant avoir ses copains dans la roue. Malheureusement, ils ne l’ont pas immédiatement suivi et se sont retrouvés un peu à l’arrière de la première bordure. Or cette première bordure a recassé à dix kilomètres de l’arrivée ». Le Rhodanien a donc été le seul coureur de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ en mesure de conserver sa place à l’avant, dans un groupe d’une cinquantaine qui s’est joué la victoire au sprint. « J’arrive devant mais c’est loin d’être l’essentiel, disait l’intéressé. L’objectif était de ne pas perdre de temps pour nos leaders. On est un peu déçus du résultat aujourd’hui car il y a eu beaucoup d’implication et on n’est pas récompensés. Il va falloir encore travailler ça afin de ne pas se faire piéger à l’avenir. D’un point de vue personnel, je suis plutôt satisfait de ma reprise. J’ai un niveau tout de même correct et j’arrive à ne pas trop subir. Il faudra surtout observer comment je récupère au fil des jours ».

Ce mardi soir, Quentin Pacher rétrograde donc à la trente-sixième place du classement général, à quarante secondes du leader Jonas Hvideberg. Ses coéquipiers Sébastien Reichenbach, Attila Valter et Michael Storer suivent à quatre secondes alors que se profile la première étape de montagne, mercredi, au sommet de La Molina. « C’est un terrain plus à notre convenance, assure Philippe. On manque un peu de puissance de frappe sur le plat ici, mais on devrait pouvoir être dans de bonnes conditions lors des deux étapes qui se profilent ».

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