Le gros plateau de sprinteurs présent sur l’UAE Tour laissait présager dès ce dimanche, en ouverture de l’épreuve, une bagarre des plus féroces en vue de l’emballage final. Cela n’a pas manqué. Et pour son premier jour de course de la saison, Arnaud Démare avait choisi la roue de Sam Bennett et du train Deceuninck-Quick Step à la flamme rouge. Une fois n’est pas coutume, cela ne s’est pas avéré payant, et le Picard n’a donc pu réellement se mêler à la lutte pour la victoire, décrochée par Pascal Ackermann (Bora-hansgrohe). Ce n’est que partie remise.

« C’était du tableau noir jusqu’à la flamme rouge » Sébastien Joly

Pour quelques jours, les Émirats arabes unis se transforment en véritable royaume des sprinteurs. Les grandes têtes d’affiches de l’exercice ont quasiment toutes répondu à l’appel pour cette deuxième course par étapes WorldTour de la saison. Les échappées n’ont donc en théorie aucune chance de rallier l’arrivée avant le peloton, mais cela n’empêche pas certains d’aller se faire plaisir à l’avant. Dans cette première étape, ce sont deux duos, l’un de Gazprom-Rusvelo et l’autre de Vini Zabù-KTM, qui ont pris les devants, avec notamment l’ancien coureur de la Conti Groupama-FDJ, Cristian Scaroni. Accompagné de Nikolay Cherkasov, Leonardo Tortomasi, Veljko Stojnic, l’Italien n’a toutefois jamais pu croire à son entreprise. Les équipes de sprinteurs ont contrôlé toute la journée en prévision de la grande bagarre finale.

C’est à une quinzaine de kilomètres du but, peu après avoir repris le dernier fuyard, que la tension a grimpé en flèche et que l’équipe Groupama-FDJ s’est véritablement mise en place. « Au niveau de la stratégie, on voulait changer un petit peu, racontait l’un des directeurs sportifs du groupe, Sébastien Joly. D’habitude, Miles Scotson va plutôt rouler à l’avant du peloton, mais vu qu’Arnaud était aujourd’hui davantage outsider, l’idée était de faire le travail seulement dans le final. On voulait donc déplacer le rôle de Miles après celui d’Ignatas. C’était d’ailleurs plutôt une bonne chose dans le sens où Miles marche très bien et il était très content qu’on puisse le mettre dans ce rôle-là, plus stimulant pour lui. Pour nous, c’est également important d’avoir quelqu’un entre Ignatas et Ramon, et ils ont d’ailleurs emmené à la perfection le train d’Arnaud, comme on l’avait évoqué, à moins d’un kilomètre de l’arrivée. C’était du tableau noir jusque là ».

« On peut avoir une belle surprise demain », Sébastien Joly

Les derniers hectomètres n’ont en revanche pas été aussi limpides pour Arnaud Démare. « Après le dernier rond-point, les gars ont basculé sur la droite et se sont un peu faits enfermer et déborder, ajoutait Sébastien. Arnaud a choisi la roue de Sam Bennett et ça n’a pas été sans incidence puisque l’Irlandais passe à côté de son sprint. Arnaud termine lui onzième. Le sentiment à l’arrivée était partagé. Il y avait de la déception car une onzième place n’est pas le résultat espéré, mais ils ont tout de même réussi à mettre en place de belles choses. C’est justement une bonne course pour le faire. Ensuite, le sprint est par essence un peu aléatoire, mais si c’était une vraie loterie, on ne se serait pas donné la peine de venir ».

Les occasions seront d’ailleurs encore nombreuses ces prochains jours, et peut-être même dès ce lundi avec une arrivée bien connue à Hatta Dam, sur un mur de 500 mètres. « Il reste maintenant trois étapes pour sprinteurs, mais il y a déjà l’étape de demain, confirmait Sébastien. C’est dur, c’est particulier, mais on peut aussi avoir une belle surprise. Je pense qu’Arnaud a à coeur de se tester sur ce genre de profil. On verra bien ce qu’il en retourne ».

1 commentaire

Pichon

Pichon

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Le 24 février 2020 à 12:20

Il faut continuer pour obtenir des victoires prochainement le travail va donner un résultat positif bonne route à toute l’équipe Groupama-FDJ. 🍀🐞👍