Sur les terres des frères Madiot, Bram Welten n’est pas passé loin du succès dès la première étape des Boucles de la Mayenne, ce jeudi. À Andouillé, dans un sprint pour costauds, le Néerlandais a mené les débats jusqu’à vingt-cinq mètres de la ligne, avant d’être rattrapé de justesse par Jason Tesson. Deuxième, le Néerlandais a néanmoins signé sa meilleure performance de la saison et lancé de bonne manière le séjour de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ dans le département.

C’est un terrain casse-pattes, comme de coutume en Mayenne, qui ouvrait les hostilités ce jeudi de Saint-Pierre-des-Landes à Andouillé. Si aucune ascension de plus de trois kilomètres ne figurait au parcours, pas moins de 2000 mètres de dénivelé était tout de même au programme. Pour autant, un sprint restait l’option privilégiée au terme des 180 kilomètres de course. L’échappée du jour, articulée autour d’Arjen Livyns (Bingoal-Pauwels Sauces-WB), Angel Madrazo (Burgos-BH), Lindsay De Vylder (Sport Vlaanderen-Baloise), Joseph Rosskopf (Human Powered Health), Eugenio Sanchez (Equipo Kern Pharma) et Maël Guégan (Team U Nantes Atlantique), a d’abord jouit d’une avance de 4’30, avant que celle-ci ne soit progressivement, et inexorablement, abaissée par le peloton. « C’est le scénario qu’on avait imaginé, indiquait Yvon Madiot. Les gars ont toujours été placés, sérieux et bien concentrés sur leur tâche ». À moins de trente-cinq kilomètres du but, les coureurs ont franchi une première fois la ligne d’arrivée avant d’effectuer deux boucles autour d’Andouillé. Malgré un circuit quelque peu bosselé, le paquet est resté compact et a finalement repris le dernier échappé à sept bornes du but. « On voulait faire le sprint avec Bram, avec Paul et Fabian pour l’emmener, expliquait Yvon. On avait divisé l’équipe en deux pour l’occasion. On savait qu’il n’y avait pas d’équipes capables d’emmener de très loin, donc on ne voulait pas mettre en place un train trop important. Trois mecs suffisaient, puis Lewis et Jake pouvaient suivre les attaques dans les bosses. Il n’y en a finalement pas eu ».

« Pour une fois, je n’ai pas hésité », Bram Welten

À l’issue de la dernière côte, tout s’est donc recentré sur le sprinteur batave, parfaitement ramené aux avant-postes par Paul Penhoët dans les deux derniers kilomètres. « Aujourd’hui, ce n’était pas une journée super facile, rappelait Bram. C’était toujours en montées/descentes. Le plan était de jouer sur moi, et j’ai eu un super soutien de Paul et Fabian, notamment ». Il a ainsi pu aborder le dernier kilomètre, en faux-plat montant, en bonne position. Puis, il s’est jeté dans la roue de Julien Simon lorsque ce dernier a tenté une accélération à environ 250 mètres du but. « Pour une fois, je n’ai pas hésité à lancer mon sprint, insistait l’intéressé. Parfois, j’attends un peu trop longtemps et je me rate. Aujourd’hui, je me suis dit : « on y va, et on verra où ça me mène ». Au final, Tesson était en parfaite position dans ma roue et il m’a passé. C’est le jeu dans un sprint, il n’y a rien à redire. Peut-être que j’étais devant un peu trop tôt, mais je préfère faire mon sprint et être repris par quelqu’un plutôt que d’être bloqué ». À l’arrivée, Bram Welten a de fait dû se contenter de la deuxième place, qui constitue néanmoins son meilleur résultat depuis son arrivée dans l’équipe. « C’est cool d’obtenir un bon résultat, d’autant plus car cette course est très importante pour Marc et Yvon », ajoutait le Néerlandais. « C’est une bonne entame, les consignes ont été respectées, mais on est forcément mitigés, tranchait justement Yvon. On est contents que tout fonctionne bien, que les gars soient dans le coup, mais aussi déçus de passer à côté de la victoire ». Une nouvelle opportunité leur sera offerte vendredi à Pré-en-Pail-Saint-Samson après un final autrement plus difficile. « On a les cartouches pour jouer », promet Yvon.