Paris-Nice a vécu à Bourg-de-Péage son dernier sprint massif et si Arnaud Démare a pris la deuxième place, dominé par le seul André Greipel (Lotto-Soudal), l’équipe FDJ n’a rien à regretter. Elle a parfaitement maîtrisé cette étape une nouvelle fois.

Forcément, il y a eu une échappée peu après le départ, comprenant cette fois six coureurs. Berhane (Dimension Data), Calmejane (Direct Energie), Domont (ag2r-La Mondiale), Di Gregorio (Delko-Marseille 13), Périchon (Fortuneo-Vital Concept) et Zurlo (UAE-Emirates) ont mené les débats jusqu’à 25 kilomètres de l’arrivée mais le signal qui leur avait été envoyé bien avant la mi-course par l’équipe FDJ ne leur a pas laissé beaucoup d’espoirs.

Il y a des jours où il faut savoir s’incliner devant plus fort…

En complément de Quick Step Floors qui défendait le maillot jaune de Julian Alaphilippe, le Trèfle a rapidement engagé la poursuite. Et n’a plus quitté les avant-postes du peloton.

Dans un schéma parfaitement rôdé, les équipiers d’Arnaud Démare ont délivré une très belle copie. Dans le final, le vent de face a certes limité la manœuvre des équipes concernées par le sprint mais l’équipe FDJ a semblé parfaitement sereine. Déterminée à bien placer son leader avant la dernière ligne droite.

Au moment de lancer son sprint, Arnaud a vu le champion des Pays-Bas Groenewegen (LottoNL-Jumbo) anticiper. Il s’est calé dans son sillage avant de le déborder. Venu de derrière, Greipel a alors fait très forte impression en dépassant le sprinteur du Trèfle sur sa gauche pour gagner sans la moindre discussion. Il y a des jours où il faut savoir s’incliner devant plus fort…

Revivez le sprint dans la voiture des Directeurs Sportifs !

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« On peut avoir un peu de déception, dit Frédéric Guesdon, mais on a été battu pas un Greipel très fort. Nous, on est là pour gagner avant tout parce que l’équipe est très forte, Arnaud aussi. On fait deuxième. Le sprint était vent de face et en faux-plat montant, Arnaud avait peut-être opté pour un braquet un peu gros mais Greipel était au-dessus. Arnaud et Groenewegen étaient au-dessus des autres. Désormais, oui, on joue la gagne parce qu’on a le collectif. C’est le point positif de Paris-Nice. Nous avions été très forts dans l’Etoile de Bessèges mais on attendait de voir Paris-Nice. Là on voit, face à du beau monde. Et on n’a rien envier à Lotto, Katusha et aux autres. »

Dans cette étape promise aux sprinteurs, Rudy Molard a de nouveau fait très forte impression. 23e de l’étape, 10e du classement général, il a les jambes pour aller chercher un très beau classement final.

« Il [Rudy Molard] fait vraiment bien son job » F.Guesdon

« Rudy a fait son boulot dans le final et avant les ronds-points des derniers kilomètres, poursuit le directeur sportif du Trèfle. On savait que ça allait frotter, il n’avait pas à le faire mais il fait vraiment bien son job, il est dedans. Il est très bien dans le collectif. Maintenant, il va évoluer sur des routes qui lui conviennent bien mais dans sa position, il n’a pas intérêt à bouger. Plutôt de courir sur les gros ! »

Par Gilles Le Roc’h

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