Sur un parcours différent de celui initialement prévu, en raison des conditions climatiques, les coureurs de Paris-Nice ont ce samedi effectué tout juste 104 kilomètres en direction de La Madone d’Utelle. La « Course au Soleil » n’a en revanche pas été à la hauteur de son appellation, car c’est la pluie qui a accompagné le peloton durant toute la journée. Aleksandr Vlasov a remporté la bataille entre les favoris au sommet, que Quentin Pacher a rejoint en 23ème position. Place au dernier acte demain autour de Nice.
En raison du risque de neige à plus de 1400 mètres d’altitude, les organisateurs de Paris-Nice avaient dû revoir leurs plans plus tôt cette semaine. L’arrivée au sommet d’abord prévu à Auron après la montée de La Colmiane se voyait ainsi substituée par une course de côte vers La Madone d’Utelle (15 km à 5,7%) ce samedi, à la veille de l’arrivée finale. Cette septième étape était également réduite à « seulement » 104 kilomètres, mais ceux-ci se sont avérés particulièrement exigeants compte tenu des conditions climatiques. Alors que Martijn Tusveld, Benjamin Thomas et Johan Jacobs s’en allaient former l’échappée du jour après une poignée de kilomètres, le peloton s’organisait pour une chasse ininterrompue sous la pluie. « Le plan était de mettre Quentin dans l’échappée avec quelques équipiers pour le soutenir, mais certaines équipes avaient d’autres projets, expliquait William Green. Ineos avait une grosse confiance en Bernal et a maintenu l’échappée à 1’30. Le peloton s’est infligé une grosse poursuite ». Sur un parcours scabreux jusqu’à la Madone d’Utelle, il a aussi fallu faire preuve de dextérité.
« Encore plus difficile de ce qu’on imaginait », William Green
Après 90 kilomètres sans réel temps mort, le peloton n’était d’ailleurs plus composé que d’environ soixante unités au pied de l’ascension finale. L’ultime échappé, Johan Jacobs, a rapidement baissé pavillon, et les favoris se sont dégagés, sans que les coureurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ ne puissent se mêler à la bataille. Aleksandr Vlasov s’est imposé après les quinze kilomètres de montée, Brandon McNulty a conservé son maillot jaune, tandis que Quentin Pacher a atteint le sommet en vingt-troisième position, lui octroyant la vingt-deuxième place au général. « L’étape du jour a été encore plus difficile que ce qu’on imaginait, ajoutait William. On annonçait peut-être de la pluie, mais il a en réalité plu énormément toute la journée. Malheureusement, David n’est toujours pas à 100% après sa chute plus tôt cette semaine et n’a pas pu s’exprimer dans le final ». Les derniers espoirs de résultats sont donc reportés à ce dimanche, sur une courte mais très vallonnée huitième étape autour de Nice. « Ce sera encore une journée très dure », concluait William.
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