Le profil accidenté de la sixième étape de Paris-Nice a ce vendredi souri aux coureurs du classement général, et à Mattias Skjelmose en particulier. En amont, Laurence Pithie a bien tenté d’anticiper la grande bagarre en se faisant une place dans l’échappée après un départ tonitruant. Le peloton en a toutefois décidé autrement et a repris tous les fuyards avant la dernière difficulté du jour. Quentin Pacher a finalement été le premier coureur de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ à rejoindre l’arrivée, en vingt-deuxième position.
La route de la « Course au Soleil » reprenait ce vendredi là-même où elle s’était achevée la veille. Depuis Sisteron, les coureurs s’attaquaient à une sixième étape quelque peu indécise, en raison des 3000 mètres de dénivelé au programme, mais d’une dernière difficulté située à près de trente bornes du terme. L’échappée avait-elle enfin ses chances ? Beaucoup y croyait, et cela a conduit à une lutte intense sur les soixante premiers kilomètres en faux-plat montant. Lutte à laquelle Laurence Pithie a activement pris part. Six hommes ont finalement ouvert une brèche dans la première montée répertoriée du jour, et le Néo-Zélandais s’est infligé un effort supplémentaire pour accrocher le bon wagon. « C’était une journée vraiment difficile, plein pot dès le départ, et il a fallu pas mal de temps pour que l’échappée se forme, racontait Laurence. J’ai beaucoup attaqué et suivi les mouvements. Au final, j’ai dû vraiment me battre pour prendre cette échappée. Elle était partie, mais j’ai réussi à me détacher du peloton dans la descente et à revenir ». « Quand on a vu que Lidl-Trek voulait bouger, on s’est dit qu’il fallait absolument mettre quelqu’un devant, et Laurence s’est retrouvé avec Pedersen », complétait Benoît Vaugrenard. Outre son concurrent au maillot vert, le « Kiwi » a notamment retrouvé Bruno Armirail, Michael Storer, Georg Zimmerman, Marco Haller, Cedric Beullens, Christian Scaroni, Mathieu Burgaudeau et Gijs Leemreize.
« Laurence a été très vaillant », Benoît Vaugrenard
L’avance des dix hommes a atteint les deux minutes avant les deux difficultés suivantes, mais l’écart n’est jamais monté plus haut. « J’étais vraiment motivé pour prendre l’échappée, reprenait Laurence. Je me disais que si j’étais devant, j’aurais une chance de passer la dernière montée devant les coureurs du classement général, ou du moins les accrocher sur le sommet et de pouvoir jouer la victoire. Malheureusement, Ineos avait d’autres projets ». « Ça aurait très bien pu partir, mais Ineos a décidé de durcir et ce n’était pas de notre ressort, complétait Benoît. Laurence a quoi qu’il en soit fait une très belle course, il était présent où il devait l’être. Ce type d’efforts va le faire progresser. Il a été très vaillant aujourd’hui ». Pendant plus d’une heure, le peloton a ainsi maintenu les fuyards à tout juste une minute, puis a opéré la jonction dans le Col du Gourdon, avant de plonger sur La Colle-sur-Loup. Quentin Pacher, David Gaudu et Kevin Geniets ont accroché le bon groupe, mais peu après avoir franchi la ligne une première fois, celui-ci a explosé dans l’ultime côte de la journée (1,8 km à 11%). Les hommes de la Groupama-FDJ n’ont alors pu rivaliser avec les coureurs du général. « On est satisfait de Laurence, qui fait une belle étape, mais derrière on a été en difficulté, confessait Benoît. David n’était pas bien, 48 heures après sa chute. Kevin est tombé au pied de la bosse, et il ne restait plus que Quentin qui s’est battu avec ses moyens ».Le puncheur occitan a dès lors rallié la ligne à la vingt-deuxième place, à plus de quatre minutes du vainqueur Mattias Skjelmose. Brandon McNulty a lui repris le maillot jaune ce vendredi. « Ce sera plutôt une course de côte demain à la Madone d’Utelle, puis il y aura la traditionnelle étape autour de Nice dimanche, ponctuait Benoît. Ça va être un gros week-end ».
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