À la veille du terme du Tour de Catalogne, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a de nouveau tenté sa chance en échappée ce samedi, cette fois-ci par l’intermédiaire d’Antoine Duchesne. Le Canadien a ainsi passé la majeure partie de la journée à l’avant, mais le peloton n’était pas disposé à laisser s’envoler la victoire d’étape ce jour. Peter Sagan s’est alors imposé dans un sprint final, auquel a pris part Simon Guglielmi (14e).
« J’avais vraiment envie d’être devant », Antoine Duchesne
Les sprinteurs n’étant pas pléiade sur le Tour de Catalogne, la sixième étape en direction de Mataró, sur un profil quelque peu casse-pattes, aurait comme la veille pu sourire à une échappée. Désireuse d’aller de l’avant, comme ces derniers jours, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ s’est montrée à l’offensive dès les premières minutes et a très vite réussi à placer un pion en tête en la personne d’Antoine Duchesne. « Dans l’optique d’un départ musclé et d’une grosse échappée, il fallait évidemment qu’on soit dans les coups du début, insistait Philippe Mauduit. On a loupé le premier, mais Antoine a réussi à se glisser dans le second. C’était bien d’y être, car on ne sait jamais. Quand tu te lances, tu ne sais pas avec combien de coureurs tu vas te retrouver, ou si des contres peuvent rentrer. Quand la porte s’ouvre, il ne faut pas freiner ». Le Canadien s’est d’abord retrouvé avec cinq hommes avant que l’un d’entre eux ne reprenne place dans le peloton. C’est finalement aux côtés de Harold Tejada (Astana), Dmitrii Strakhov (Gazprom), Matej Mohoric (Bahrain Victorious) et Mattias Jensen (Trek-Segafredo) qu’il a fait la différence sur le peloton.
« N’ayant pas vraiment de leader cette semaine, le mot d’ordre est d’essayer d’être actif et représenté à l’avant, racontait l’intéressé. Aujourd’hui, on ne savait pas si Bora allait contrôler. Ça valait le coup d’essayer, d’autant qu’il y avait un bon vent de dos pendant une partie de la journée et que le parcours était propice aux échappés. J’avais personnellement vraiment envie d’être devant, donc j’étais content d’être capable de la prendre ». Néanmoins, le peloton n’a pas voulu jouer avec les attaquants ce samedi et plusieurs formations se sont alliées pour maintenir l’écart aux alentours des trois minutes. « Ça a roulé à bloc toute la journée, poursuivait Antoine. Malheureusement, le peloton ne nous a jamais laissé trop d’avance. On y a quand même cru, et on a essayé d’accélérer, mais quand on a vu que le peloton réussissait à revenir malgré la vitesse à laquelle on roulait, on a compris que ce n’était pas jouable ». À une vingtaine de kilomètres du but, l’échappée a ainsi été neutralisée, mais Antoine Duchesne retirait malgré tout du positif de sa journée.
« On va de nouveau essayer », Philippe Mauduit
« Cela faisait longtemps que je n’avais pas pu aller de l’avant comme ça, surtout à la fin d’une semaine difficile, disait-il. Je me sens de mieux en mieux au fil des jours. Je suis content d’avoir fait une journée comme celle-ci, ça me donne confiance pour la suite ». « Antoine était très motivé aujourd’hui, ajoutait Philippe. C’était une très bonne journée pour lui. Être devant quand on voit la moyenne du jour, sur un profil quand même accidenté, ça te donne forcément le moral, et ça rassure. Physiquement, c’est aussi une occasion de puiser dans ses réserves et donc de progresser ». Malgré quelques offensives dans le final, le peloton est bien arrivé groupé pour la victoire dans les rues de Mataró aujourd’hui. Dans l’approche de l’emballage, Attila Valter a par ailleurs remonté Simon Guglielmi. « Simon est malade depuis trois jours, précisait Philippe. Ça allait un peu mieux aujourd’hui ça et il nous a du coup demandé au briefing s’il pouvait aller faire le sprint en cas d’arrivée groupée. Évidemment, on lui a dit oui, et c’était aussi une occasion de prendre de l’expérience. C’est une bonne chose de montrer cette envie, et il ne faut donc surtout pas la freiner ». Sur la ligne, l’ancien de la « Conti » a finalement pris la 14e place, son meilleur résultat à ce jour sur une épreuve du WorldTour.
Demain, en guise de clôture du Tour de Catalogne, les coureurs affronteront le traditionnel circuit de Montjuic sur les hauteurs de Barcelone. « C’est un profil vraiment compliqué, et je pense qu’il y aura une explication pour le classement général, complétait Philippe. Ça va encore plus compliquer nos affaires, mais on va de nouveau essayer de se mêler à la bagarre et voir où cela nous mène ».
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