Le prologue du Tour de Romandie, disputé mardi, était conforme à la tradition. Le tracé dans les rues de Fribourg était acrobatique, tortueux et exigeait des relances permanentes avant un final en côte. Dans ce contexte, Yvon Madiot et ses hommes savaient ne pas lutter pour la victoire, revenue au puncheur Matthews (Team Sunweb).

« Pour tout dire, dit Yvon en souriant, on a serré les fesses quelquefois. Ce n’était pas spécialement pour nous. Nous n’étions pas à l’aise, il fallait prendre beaucoup de risques. Il fallait être très ‘’punchy’’ à la Matthews. Alors il fallait veiller à ne pas tomber en faisant le mieux possible. Aujourd’hui, on attendait quand même Tobias.  »

En l’occurrence, le champion de Suède du contre la montre est très bien parti. À mi-parcours, il avait trois secondes de retard sur le meilleur temps. Dans la côte finale, il n’a pas maintenu la même cadence. Il a fini à 18 secondes du vainqueur. 

« Rudy m’a dit avoir retrouvé de bonnes jambes dans la bosse finale » Y. Madiot

 « David Gaudu a terminé à 27 secondes mais ce n’est pas possible de tirer des enseignements, sinon qu’il n’est pas un grand coureur de pavés ! Il rebondissait… Heureusement, cette rue n’était pas trop longue. Rudy Molard (à 22 secondes) n’était pas mal du tout, il m’a dit avoir retrouvé de bonnes jambes dans la bosse finale.

L’idée pour nous cette semaine est de gagner une étape, nous l’avons fait souvent dans cette épreuve. Nous n’avons pas 36 cartouches puisqu’il n’y a pas une étape en ligne qui finisse au sommet. L’organisateur ne veut pas prendre de risques avec la neige. La seule arrivée difficile sera donc celle du contre-la-montre disputé jeudi à Villard. 10 kilomètres d’une montée dure. Je ne sais pas si David en a souvent disputés mais ce sera évidemment un bon test pour lui. Demain, l’étape est un peu bâtarde… Je ne sais pas si les sprinteurs vont passer toutes les difficultés de cette étape. Je pense qu’il y aura 50 à 60 coureurs à lutter pour la victoire. L’équipe Groupama-FDJ compte sur Davide Cimolai.  »

Par Gilles Le Roc’h

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