La cinquième et dernière étape du Tour de Romandie version 2024 ne comprenait pas de grands obstacles ce dimanche tout autour de Vernier, mais la journée s’est réellement durcie en raison des conditions climatiques. Sous la pluie, le circuit a fait quelques dégâts et provoqué plusieurs attaques. Enzo Paleni a tenté sa chance à vingt kilomètres du terme, mais c’est finalement un sprint de soixante-dix hommes qui a conclu la journée. Dorian Godon s’est imposé, et Thibaud Gruel s’est mêlé à la bataille pour une nouvelle neuvième place. Au général, Lenny Martinez et David Gaudu ont assuré leur 8e et 14e positions.

C’est une course en circuit à Vernier qui devait ce dimanche clôturer la semaine romande. Quatre boucles de trente-cinq kilomètres légèrement casse-pattes étaient ainsi à couvrir, avant dix dernières bornes hors du circuit pour rejoindre le centre-ville de la commune helvète. La montée de Dardagny (1,6 km à 4%) constituait la plus grande difficulté du jour sur le profil, mais ce sont les éléments extérieurs qui ont en réalité durci la tâche des coureurs. « Nous savions que c’était un circuit très technique, et encore plus sous la pluie, introduisait William Green. Le plan était qu’Enzo prenne l’échappée et se crée une opportunité. Malheureusement, beaucoup de monde était intéressé par ce même objectif et cela n’a pas permis la création d’un gros groupe ». Quatre coureurs ont fini par se faire la malle, à savoir Rémi Cavagna, Darren Rafferty, Marco Brenner et Alexandre Balmer, alors que le peloton se stabilisait à deux minutes du quatuor. À l’entame du dernier tour, l’écart était ramené à une minute, et dans la dernière ascension de Dardagny, les attaques ont commencé à faire jour dans le paquet. L’échappée a très vite été neutralisée, et une sélection par l’arrière s’est immédiatement effectuée. Après quelques mouvements des favoris, Enzo Paleni a saisi sa chance à un peu plus de vingt bornes du but.

« C’était une super semaine », Thibaud Gruel

Le jeune Tricolore a pris quelques longueurs d’avance, évité la chute d’un concurrent dans une descente, mais n’a pas profité d’une temporisation dans le peloton. Après quelques instants en tête, il est ainsi revenu dans le rang, aux côtés de David Gaudu, Lenny Martinez et Thibaud Gruel. « Le temps pluvieux a rendu les choses un peu plus compliquées aujourd’hui, disait Lenny. Pour le général, on ne pouvait pas gagner de temps mais on pouvait en perdre. Il fallait donc faire attention aux cassures, et c’est ce que j’ai très bien fait ». « On a veillé sur Lenny tout au long de l’étape, et on protégeait aussi Thibaud, reprenait William. On souhaitait qu’il fasse de nouveau son sprint ». Dans les dix derniers kilomètres, le jeune homme de 19 ans s’est d’ailleurs parfaitement maintenu en tête de peloton. « Ça roulait vite, et avec les conditions, il fallait être placé car ça faisait vite l’élastique, indiquait-il. C’était assez dur, mais je me sentais bien ». Si bien qu’il est passé sous la flamme rouge en deuxième position du peloton, qui se dirigeait vers un sprint un peu moins massif qu’attendu. « J’étais un peu trop tôt devant, et tout le monde est revenu de derrière, confessait-il. Après le dernier virage, j’étais neuvième, et je n’ai pas réussi à remonter des positions, mais ce n’était quand même pas mal ».

Comme à Fribourg, Thibaud Gruel a donc assuré un top-10, soit deux accessits pour sa première à ce niveau. « Aujourd’hui, il a obtenu cette neuvième place en faisant son sprint tout seul, ajoutait William. Cela montre son potentiel ». « Je retiens plein de choses de ce Tour de Romandie, confiait l’intéressé. J’ai fait de bons efforts et j’ai connu le rouleau-compresseur du WorldTour. Le niveau était élevé, mais j’ai bien aimé, et c’était une super semaine ». Lenny Martinez et David Gaudu ont quant à eux terminé dans le premier peloton, confirmant leur huitième et quatorzième places au général. « De manière générale, c’était une très bonne semaine, concluait William. Il y avait naturellement un niveau très élevé ici et le fait que Lenny soit à nouveau huitième d’une course par étapes WorldTour est vraiment prometteur. David a montré qu’il était définitivement de retour et qu’il est dans les temps pour ses vrais objectifs. Avec quatre top-10 d’étape et une huitième place finale, l’équipe peut être satisfaite ».

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