L’Équipe cycliste Groupama-FDJ a tenté de peser dès l’acte d’ouverture du Tour du Limousin – Nouvelle-Aquitaine ce mardi. En direction de La Souterraine, Valentin Madouas a ainsi essayé de mettre à profit la dernière côte du jour, mais celle-ci ne s’est pas avérée suffisamment sélective pour lui permettre de rejoindre l’arrivée en solitaire. Dans le sprint qui a conclu l’étape, c’est alors Kevin Geniets qui s’est illustré en accrochant la neuvième place. Grâce à deux secondes de bonifications récoltées en début de journée, le Luxembourgeois pointe au septième rang du classement général.

Aucune difficulté majeure n’apparaissait ce mardi au menu de la première étape du Tour du Limousin – Nouvelle-Aquitaine. Mais comme de coutume dans la région, le terrain n’en était pas moins « mal-plat ». Si bien que la succession de légères montées portait à un dénivelé positif proche des 2000 mètres entre Verneuil-sur-Vienne et La Souterraine. De ce point de vue, la première partie d’étape ne faisait pas exception, et cela a même conduit à une bagarre intense pour l’échappée, qui ne s’est dégagée qu’après cinquante kilomètres de course et le passage des deux premiers sprints intermédiaires. « On connaît l’importance des bonifications ici, rappelait Benoît Vaugrenard. On ne voulait pas les faire à tout prix, mais si c’était groupé, on souhaitait que Kevin les dispute en vue du général car il a la meilleure pointe de vitesse du groupe. On sait que ça se joue souvent à la seconde ici, donc il était important d’être dans le match. Il a terminé deuxième du premier sprint, et a pris deux secondes, puis il a fini quatrième du deuxième sprint, et n’a donc pas pris de temps ». Dans la foulée, une échappée composée de Valentin Paret-Peintre (AG2R-Citroën), Joel Nicolau (Caja-Rural Seguros RGA), Clément Carisey (GO Sport-Roubaix Lille Métropole), Kenny Molly (Bingoal Pauwels Sauces WB) et Alexis Gougeard (B&B Hotels-KTM) a pu jouir d’un avantage de sept minutes avant que le peloton ne se décide à réagir. La Groupama-FDJ a longtemps été l’une des deux seules formations à mener la poursuite. « On a des ambitions sur ce Tour du Limousin, insistait Benoît. Avec la pluie, qui plus est, on préférait rouler et être devant. On savait que ça pouvait être glissant, qu’il pouvait y avoir des chutes. Matteo [Badilatti] a bien assuré, il a fait une belle poursuite ». 

« On ne peut rien se reprocher », Benoît Vaugrenard

À cinquante kilomètres de l’arrivée, le peloton est revenu à trois minutes des échappés, réduits à quatre, puis s’est rapproché sous la minute à la bannière des vingt dernières bornes. Les fuyards ont bien tenté le tout pour le tout dans le final, mais la bataille de positions au sein du peloton a conduit au regroupement attendu, juste avant la côte de Cazine (1,6 km à 3,7%), dernière difficulté du jour. Omniprésente à l’avant du peloton, la Groupama-FDJ l’a abordée en position idéale. « On avait prévu de durcir dans le final pour distancer quelques sprinteurs et surtout faire attaquer Valentin dans cette dernière bosse, à six kilomètres, exposait Benoît. On savait que ce n’était pas très dur mais on devait essayer car au sprint, on était battus. Valentin a bien tenté, il est bien sorti. Malheureusement, il a ensuite pris vent de face, et c’était compliqué. Il a surtout montré qu’il était en jambes pour sa reprise ». Auteur d’une accélération tranchante, le onzième du dernier Tour de France a pris quelques dizaines de mètres sur le peloton au pied de la bosse, et personne n’a été en mesure d’aller le chercher sur les pentes. Ce n’est qu’à l’issue de la descente, à 3,5 kilomètres de la ligne, que le Breton a dû rendre les armes. S’est alors préparé un sprint massif, la bosse n’ayant fait que peu de dégâts à l’arrière. « On jouait le sprint sur Kevin, pour les bonifications, continuait Benoît. On voulait le mettre dans les trois premiers, mais ça ne l’a pas fait. Il a eu un peu d’appréhension sur la route humide et il a pris la neuvième place ». Sur la ligne, Julien Simon s’est imposé devant Matteo Trentin grâce à un mouvement d’anticipation. 

Au classement général, Kevin Geniets pointe au septième rang, à huit secondes du leader, grâce aux bonifications récoltées plus tôt. « On est dans le classement, c’est le principal, concluait Benoît. On a fait ce qu’on devait faire. On ne peut rien se reprocher. On était devant, on a évité les chutes, on a durci. C’est juste dommage que le final était mouillé pour Kevin. C’est le seul petit regret. Demain, c’est l’étape la moins difficile de la semaine, mais ça reste le Tour du Limousin ! On ne sait jamais, et cela dépendra aussi de la météo. On va rester vigilants ».

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