Le circuit final de Limoges n’aura donc pas été suffisant pour faire des différences. Ce vendredi, le Tour du Limousin – Nouvelle-Aquitaine s’est conclu par la victoire de Vincenzo Albanese, de justesse, face à un peloton d’une soixantaine d’unités. Au sprint, Valentin Madouas est allé accrocher la huitième place du jour et donc confirmé sa quatrième place au classement général, à une seconde du podium. Le Breton repart également avec le maillot de meilleur grimpeur, et avec une bonne dose de confiance en vue des prochaines échéances. 

Ce sont donc 175 kilomètres relativement bosselés qui devaient conclure l’édition 2022 du Tour du Limousin – Nouvelle-Aquitaine. Pour autant, la difficulté n’avait rien à voir avec celle de la veille. « On savait que ça allait être plus classique aujourd’hui, confirmait Benoît Vaugrenard. On connait bien cette dernière étape de Limoges. C’est généralement tendu mais ça arrive quand même souvent groupé ». Le début d’étape a toutefois été assez agité, et une quinzaine d’hommes ont réussi à s’extirper après environ vingt kilomètres de bagarre. « On avait Lada devant, ce qui était plutôt pas mal, mais derrière quelques équipes non-représentées ont laissé moins de deux minutes d’avance », précisait encore Benoît. L’échappée n’a donc jamais profité d’un écart réellement conséquent, et l’entente à l’avant n’a pas non plus été des plus optimales. C’est ainsi qu’à l’entrée sur le circuit final, à quarante bornes du terme, les fuyards étaient déjà repris alors que le peloton passait la surmultiplié. « On a un peu joué de malchance, complétait Benoît. Kevin a eu un souci de genou aujourd’hui, Olivier a eu mal au coccyx suite à sa chute d’hier, Attila a été pris de maux de ventre, et Lewis a dû effectuer un changement de vélo juste avant d’arriver sur le circuit, lorsque Cofidis a mis en route ». Si le peloton s’est largement écrémé dans la première des trois boucles, il s’est par la suite reformé et a demeuré relativement compact lors des deux suivantes. Sandy Dujardin et Morne Van Niekerk ont pris les devants, et les formations intéressées par une arrivée massive ont imprimé un tempo soutenu. 

« Le but était de ne pas avoir de regrets, et on n’en a pas », Benoît Vaugrenard

« On savait qu’il n’y avait pas grand-chose à tenter sur le circuit final, à part s’il pleuvait, poursuivait Benoît. Il fallait attendre. Valentin n’avait pas de marge de manœuvre, on ne l’aurait jamais laissé sortir. On voulait patienter jusqu’au dernier kilomètre après une course dure. Ça a été dur, mais ça ne s’est pas décanté, et il y avait encore beaucoup de monde, beaucoup d’équipes. Il n’y avait pas forcément quelque chose à faire collectivement, et c’est pourquoi on voulait vraiment faire la course hier. Il y avait 8 chances sur 10 que ça arrive au sprint sur cette dernière étape, et c’est ce qu’il s’est passé ». Vincenzo Albanese (Eolo-Kometa) est tout de même parvenu à devancer de justesse le paquet grâce à une offensive dans les deux derniers kilomètres, alors qu’Alex Aranburu s’est assuré le gain final de l’épreuve. Valentin Madouas s’est lui flanqué d’une huitième place sur l’étape, et d’une quatrième au général. « Je n’ai pas voulu tenter sur le circuit car j’ai vu qu’il restait encore beaucoup d’équipiers, expliquait le Breton. C’était difficile de manœuvrer et je n’ai malheureusement pas trouvé l’opportunité pour attaquer. Pour faire la différence, il fallait que la course soit plus dure. Il y avait peut-être une opportunité au kilomètre, mais j’ai vu qu’il restait encore beaucoup d’équipes de sprinteurs, et je pense qu’ils seraient allés me chercher ». 
En guise de consolation, le « 4×4 » brestois repart avec le maillot de meilleur grimpeur, et surtout, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ sort la tête haute de ce Tour du Limousin – Nouvelle-Aquitaine. « On n’a pas gagné, mais on a mis tout en œuvre pour, et c’est ce que je retiens, soutenait Benoît. On avait dit qu’on allait tout tenter. Le but était de ne pas avoir de regrets, et on n’en a pas. Si c’était à refaire, on referait la même chose. Je suis satisfait. Je pense qu’on ne pouvait pas aller chercher mieux. Ça ne nous a pas souri hier comme on l’aurait souhaité mais on a tout essayé ». Pour Valentin Madouas, la prochaine grosse échéance se profile le week-end prochain avec le Grand Prix de Plouay, sur ses terres.

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