Malgré un profil légèrement casse-pattes, les sprinteurs ont encore eu gain de cause ce mercredi dans la troisième étape de Tirreno-Adriatico, longue de 225 kilomètres. Phil Bauhaus a ravi la mise à Gualdo Tadino, où le classement général a subi quelques changements. Romain Grégoire est ainsi remonté à la sixième place, mais pointe toujours à vingt-deux secondes du leader Juan Ayuso.

Une étape marathon se profilait à l’occasion du troisième jour de course sur Tirreno-Adriatico. Entre Volterra et Gualdo Tadino, pas moins de 225 kilomètres composaient donc l’itinéraire des coureurs, pour une probable arrivée groupée, bien que moins conséquente que la veille. La question était éventuellement de savoir si l’échappée pouvait avoir ses chances. Elle a trouvé une réponse après seulement deux kilomètres. Jan Stöckli (Corratec-Vini Fantini) et Samuele Zoccarato (VF Group-Bardiani CSF-Faizenè) se sont extirpés, et personne ne leur a emboîté le pas. « Le peloton avait décidé de ne pas se faire la bagarre d’entrée, et on s’est adapté à ce scénario », indiquait Yvon Caër. C’est donc un duo qui s’est engagé dans une vaine tentative, et dans une longue escapade. Le peloton s’est même permis de leur accorder jusqu’à douze minutes d’avance avant d’entamer la poursuite. Les équipes de sprinteurs ont pris les choses en main peu après la mi-course, alors que Stöckli laissait Zoccarato continuer son baroud en tête. Le coureur italien a insisté une bonne heure supplémentaire, avant que le regroupement attendu ne s’opère à 22 kilomètres du but, soit juste avant la montée de Casacastalda (7km à 3,2%).

« Il fallait être vigilant dans le final », Yvon Caër

Quelques équipes ont tenté de profiter de ces rampes pour réduire le peloton, mais sans grand succès. « La bosse à vingt kilomètres d l’arrivée s’est montée vite, mais sans plus, confiait Yvon. Puis, avec la route mouillée, il fallait être vigilant dans le final. On a essayé de faire en sorte que Romain soit dans de bonnes dispositions, mais on a eu du mal à se trouver sur la fin ». Une légère remontée à deux kilomètres du but a étiré le peloton, mais les sprinteurs ont bel et bien pu s’expliquer malgré une chute dans le dernier virage. Phil Bauhaus a tiré les marrons du feu tandis que tous les coureurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ sont arrivés à bon port. Romain Grégoire a même gagné trois places au général pour passer sixième. « C’est une journée sans encombre et on va maintenant arriver sur des étapes un peu plus cabossées, concluait Yvon. Demain ça peut encore accoucher d’une souris. Il y a une longue difficulté, mais de bonne heure, puis un final pas très difficile. On restera vigilant si des échappées se mettent en place, mais on attend surtout la fin de semaine plus dure ».

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