Arnaud Démare et tout son groupe espéraient avoir l’opportunité de livrer un sprint du côté de Lacaune Les Bains, en ouverture de la Route d’Occitanie. Leurs espoirs ont néanmoins été douchés ce jeudi par un long col en milieu de parcours, lors duquel le peloton a perdu plus de la moitié de ses éléments. Après la grosse mise en jambes du jour, la deuxième étape promet d’être elle aussi exigeante, mais la possibilité d’une arrivée groupée demeure.

Au départ de Cazouls-Lès-Béziers sur les coups de midi ce jeudi, à l’occasion de la première étape de la Route d’Occitanie 2021, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ se voulait optimiste. « On espérait éventuellement une arrivée au sprint, resituait Frédéric Guesdon. Le bémol étant qu’il y avait un vrai beau col à la mi-course. On avait simplement à croiser les doigts pour que ça ne roule pas trop vite à ce moment-là, pour ensuite contrôler en vue d’un sprint ». Assez vite dans cet acte d’ouverture, une échappée de sept hommes s’est constituée, comprenant Carlos Garcia (Kern-Pharma), Alvaro Cuadro (Caja Rural-Seguros RGA), Garikoitz Bravo (Euskaltel-Euskadi), Juri Hollmann (Movistar), Julien Duval (AG2R-Citroën), Yevgeniy Fedorov (Astana-Premier Tech) et Alex Molenaar (Burgos-BH). « L’écart est rapidement monté à cinq minutes et trois équipes se sont mises à rouler, dont nous, ajoutait Frédéric. Clément [Davy] a fait sa part du travail et le peloton est revenu à quatre minutes au pied du col ». Le Col de Fontfroide, long de 11,8 kilomètres pour une pente moyenne de 6,6%, faisait ainsi figure de véritable obstacle de la journée. Or, dès les premières pentes, le tempo s’est accéléré et la sélection s’est progressivement opérée.

« C’était du 50/50 », Frédéric Guesdon

« On espérait, mais c’est malheureusement pour nous monté en costaud, indiquait Frédéric. Ça a un peu pété de partout et il n’y avait plus qu’une quarantaine de mecs au sommet. Nos gars se sont accrochés, mais c’était un peu trop long. On a également essayé de maintenir une bonne allure dans le col au cas où, mais on a vite compris qu’il aurait été compliqué de rentrer car ça n’a pas débranché. C’était du 50/50 au départ. On espérait que ça le fasse, ça ne l’a pas fait, mais ce n’est pas une catastrophe. C’était aussi une journée très chaude et il s’agissait des premiers efforts en montagne pour ce groupe. L’ensemble a fait que c’était un peu difficile. Dès lors, il valait mieux faire l’impasse sur aujourd’hui pour se concentrer sur demain ». À l’avant de la course, Andrea Vendrame est parvenu à tenir tête à un petit peloton dans les derniers kilomètres pour s’offrir la victoire. L’ensemble de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a terminé plusieurs minutes plus tard. « Le groupe d’Arnaud n’est pas franchement sur son terrain, rappelait Frédéric. Les deux premières étapes ne sont pas trop montagneuses, mais elles le sont quand même un peu trop pour nous. On est davantage là dans l’optique de bosser, et il faut d’ailleurs passer par là pour bien figurer sur le Tour ».

Le champion de France ne tire toutefois pas un trait définitif sur ses ambitions de la semaine puisque la deuxième étape, bien que très accidentée, pourrait lui être favorable. « Demain, le départ est costaud et l’étape est très longue, présentait Frédéric. Il faudra donc des courageux pour se lancer dans le boulot. L’équipe du maillot jaune devrait contrôler. Ensuite, on fera peut-être en sorte que ça se termine au sprint, mais on ne va pas se cramer pour autant. On sait très bien que c’est toujours compliqué sur la Route d’Occitanie, avec la chaleur et les profils casse-pattes ».

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