Ce vendredi, lors d’une journée déchirante pour le monde du cyclisme, la deuxième étape de la Route d’Occitanie s’est conclue par un nouveau sprint, sans grande surprise. Jason Tesson a enlevé la victoire du jour tandis que Paul Penhoët, troisième la veille, a cette fois dû se contenter de la septième place. Gêné à deux reprises dans son effort, le jeune sprinteur Français n’a pu s’exprimer pleinement. Place désormais à un week-end favorable aux grimpeurs.

S’étant élancé peu après 11 heures de Cazouls-lès-Béziers ce vendredi, le peloton de la Route d’Occitanie n’a appris le tragique décès de Gino Mäder que 182 kilomètres plus tard, à son arrivée à Graulhet. « La course du jour n’a que peu d’importance au vu des circonstances et du drame qui s’est produit sur le Tour de Suisse », confessait avant toute chose Benoît Vaugrenard le soir venu. Bram Welten, tombé la veille, n’était lui pas au départ du deuxième acte, qui présentait un profil particulier. « Il y avait de vraies difficultés au départ, de vrais cols, exposait Benoît. On voulait être vigilants car on ne savait pas ce qu’il allait se passer. L’idée, s’il y avait une échappée dangereuse, était d’y placer Enzo, Lorenzo ou Clément. Ça leur aurait permis de passer les cols devant et d’avoir un coup d’avance, mais ils sont finalement partis à quatre avant même les difficultés. Ça a arrangé l’équipe du leader, qui a roulé et qui n’a pas eu de mal à aller les chercher étant donné qu’il n’y avait quasiment aucune difficulté dans les 110 derniers kilomètres. En plus de cela, le vent de face a bloqué la course aujourd’hui et on se doutait qu’il pouvait y avoir un sprint ». Carlos Garcia Pierna (Kern Pharma), Enzo Boulet (CIC U Nantes Atlantiques), Thomas Boudat (Van Rysel-Roubaix Lille Métropole) et Andréa Mifsud (Nice Métropole Côte d’Azur) ont donc été repris un à un dans la deuxième partie de course.

« Paul n’a pas pu vraiment faire son sprint », Benoît Vaugrenard

Le dernier survivant a même été revu avant les quarante derniers kilomètres, puis le peloton a franchi une première fois la ligne d’arrivée à vingt-six bornes du terme. Deux coureurs de la formation Nice Métropole Côte d’Azur ont tenté leur chance coup sur coup dans le final, mais c’est bien un emballage massif qui s’est dessiné à Graulhet. « L’absence de Bram était un coup dur car il était un élément important pour Paul, mais on a essayé de faire autrement, en gardant notamment Enzo et Clément pour le final, résumait Benoît. Lorenzo, Rudy et Lars ont roulé plus en amont. Les gars ont bien travaillé dans le final, mais il aurait peut-être fallu remonter plus tard. Ceci dit, l’intention était là. Ils sont jeunes, il leur manque simplement quelques automatismes ». Cela n’a pas empêché Paul Penhoët d’aborder le dernier kilomètre en bonne position. En revanche, le jeune bolide tricolore n’a pu trouver l’ouverture à temps dans l’emballage. « Il avait de la vitesse mais il a été bloqué une première fois le long des barrières et a mis un coup de frein, relatait Benoît. Il a relancé, mais a encore été un peu gêné et n’a pas pu vraiment faire son sprint ». Le coureur de la Groupama-FDJ a ainsi hérité de la septième place du jour et pointe ce vendredi soir au quatrième rang du général. Un général qui subira de sérieux bouleversements samedi vers la station de Nistos (13 km à 7%). 

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