Le peloton professionnel avait pour la première fois rendez-vous entre Besançon et Marchaux ce dimanche, à l’occasion de l’inauguration de la Classic Grand Besançon Doubs. Premier acte d’un triptyque franc-comtois qui emmènera les coureurs sur le Tour du Jura et le Tour du Doubs samedi et dimanche, l’épreuve a connu un final à suspense. À l’offensive dans les derniers reliefs du parcours, Thibaut Pinot a finalement hérité de la cinquième place du jour après un retour in-extremis sur les hommes de tête dans la dernière ligne droite. Prometteur en vue du week-end plus costaud qui se profile.

C’est depuis le parvis de la mairie de Besançon que le peloton s’est élancé, ce vendredi, pour la toute première édition de la Classic Grand Besançon Doubs. Quelques minutes plus tard, l’échappée du jour se dégageait déjà dans le sillage d’Adrien Guillonnet (St-Michel-Auber 93), Johan Meens (Bingoal-Pauwels Sauces-WB), Mattia Bevilacqua (Vini Zabu), Marlon Gaillard (TotalEnergies), Arthur Blanc (Swiss Racing Academy), Thomas Acosta et Dillon Corkery (EvoPro Racing). La course est alors passée une première fois par Marchaux, commune d’arrivée de l’épreuve, et le peloton laissait l’écart gonfler à plus de six minutes. La poursuite s’est organisée un peu plus tard, mais l’Équipe cycliste Groupama-FDJ restait quant à elle bien calée en second rideau. Ce n’est qu’à une cinquantaine de kilomètres du but que Thibaut Pinot et ses collègues ont réellement pris le manche, à l’entame d’une descente potentiellement piégeuse. Puis, Bruno Armirail a assuré un gros relais jusqu’à l’avant-dernier passage sur la ligne d’arrivée, reprenant par la même occasion l’échappée matinale. « On avait prévu ce schéma dans le bus ce matin, mais il nous a juste manqué une chose, expliquait Sébastien Joly. Quand on mis en route dans la descente, Sébastien Reichenbach a crevé. Il a donc fallu que Bruno fasse le travail pour deux. On a aussi déplacé Matteo un peu plus loin dans notre plan d’attaque. Pour autant, on a réussi à mettre en place ce qu’on voulait collectivement, et c’est intéressant. Il y a eu un très gros travail de tous et en particulier de Romain [Seigle] qui a fait un gros effort dans l’avant-dernière ascension ».

« Rassurant pour ce week-end », Thibaut Pinot

C’est donc quelque peu réduit mais bien groupé que le paquet a entamé le col de la grande côte, situé à environ vingt kilomètres de la ligne. David Gaudu a lancé la première offensive mais c’est finalement Thibaut Pinot qui s’est isolé avec six hommes sur le sommet. « On avait prévu d’attaquer mais on a finalement suivi Quintana qui était très fort dans la montée, confiait le Franc-Comtois. La crevaison de Seb a forcément brouillé un peu nos plans, mais ça s’est malgré tout fait à la jambe. J’étais déjà content de suivre Quintana car je n’étais pas dans une grande journée. C’est souvent le cas lors de mon premier jour de compétition ». À une dizaine de kilomètres du but, Quintana s’est un moment isolé avant d’être rejoint par Biniam Girmay et Andrea Vendrame au sommet de la dernière bosse. Thibaut Pinot est lui passé avec une dizaine de secondes de retard en compagnie d’Axel Zingle, et a donc dû mener une grosse poursuite sur les cinq derniers kilomètres. La jonction ne s’est finalement opérée que dans la dernière ligne droite et le grimpeur de Melisey n’avait plus grand-chose à livrer. « On est revenus à 300 mètres mais je savais que je n’avais plus rien dans les jambes », disait même Thibaut. La victoire est alors revenu à Grhmay tandis que Thibaut Pinot franchissait la ligne en cinquième position.

« ll y a un peu de déception de ne pas faire mieux car il y avait la place pour, ajoutait Thibaut. C’est néanmoins rassurant pour le week-end. C’est la course qui nous correspondait le moins, on devrait être mieux demain et après-demain. On est quand même contents de notre journée ». « Le bilan est plutôt bon pour Thibaut, confirmait Sébastien Joly. Il a passé la ligne très marqué mais cela faisait très longtemps qu’il n’avait pas fait d’efforts aussi intensifs. Il disait être au taquet dans le final. De toute façon, il a besoin de ça pour aller de l’avant. On ne passe pas de l’entraînement à la victoire subitement. Aujourd’hui, c’était une étape nécessaire pour progresser en vue de demain et après demain, mais aussi en vue des futures échéances. On le sentait tout de même satisfait de sa performance ».

Aucun commentaire