Trois jours après sa huitième position sur le Tour d’Émilie, Rudy Molard a de nouveau fait sa place parmi les cadors du cyclisme mondial ce mardi, lors des Trois Vallées Varésines. Au terme d’une course d’usure, il est ainsi parvenu à accrocher le groupe des favoris dans les quinze derniers kilomètres en compagnie de Michael Storer. Personne n’a ensuite pu s’extraire et résister, et c’est donc un sprint en petit comité qui a conclu l’épreuve. Rudy Molard est parvenu à se glisser de justesse dans le top-10 alors que Tadej Pogacar s’est accaparé la victoire. Prochain rendez-vous : le Tour de Lombardie, samedi.

Pour la dernière grande répétition avant l’ultime Monument de la saison, le peloton mondial avait ce mardi rendez-vous sur la 101ème édition des 3 Vallées Varésines. À travers trois différents circuits bosselés autour de Varèse – naturellement -, près de 3500 mètres de dénivelé étaient au menu des 196 kilomètres de course, et une explication entre les meilleurs ne faisait aucun doute. Il n’empêche, huit hommes ont pris la poudre d’escampette dès les premiers kilomètres afin d’anticiper les hostilités : Mattéo Vercher (TotalEnergies), Mattia Bais (Androni-Drone Hopper), Quinten Hermans (Intermarché-Wanty Gobert), Mathias Vacek (Trek-Segafredo), Samuele Zoccarato (Bardiani-CSF), Hector Carretero (Kern Pharma), Mark Christian (Eolo-Kometa) ainsi que Johan Meens (Bingoal Pauwels Sauces WB). Leur avantage a toujours été maîtrisé par le paquet, sous la conduite d’UAE Team Emirates, mais quatre d’entre eux ont tout de même tenu bon jusqu’à l’entrée dans les cinquante derniers kilomètres. Les premières attaques ont ensuite fait feu, mais les compères de Tadej Pogacar sont restés maîtres de la situation. À l’entame du dernier tour, agrémenté de trois montées, le peloton était donc compact bien que réduit à environ 80 d’unités. Quelques instants plus tard, Attila Valter est sorti de sa réserve pour suivre quelques mouvements, mais tout est revenu dans l’ordre avant la double ascension décisive de Morosolo et Casciago, à une douzaine de kilomètres du but.

« Rudy et Michael ont montré une fois de plus qu’ils étaient à la hauteur », Sébastien Joly

« C’est toujours une course difficile ici, résumait plus tard Rudy Molard. Il y a toujours un plateau WorldTour et un gros niveau. Il y a eu un tempo élevé toute la journée. D’habitude ça se pose un peu sur le circuit mais aujourd’hui, ça a quasiment été en file tout le long. C’était une course usante, dure. On avait un bon collectif pour peser dans le final, mais une nouvelle fois, ceux d’UAE et Movistar étaient vraiment forts ». Lorsque ces deux écuries ont d’ailleurs établi la sélection, il ne restait plus qu’une poignée d’hommes pour basculer vers Varèse, et Rudy Molard ainsi que Michael Storer en faisaient partie. Le groupe s’est garni de quelques unités supplémentaires dans la descente, et une vingtaine de coureurs se sont ainsi présentés au pied du dernier talus (2,5 km à 4,9%). Vincenzo Nibali a tenté son va-tout mais a rapidement dû rentrer dans le rang. « Dans le final, j’ai essayé de contrer Nibali, mais je n’ai pas réussi à sortir puis il y avait un petit vent défavorable jusqu’à l’arrivée », soutenait Rudy. La formation Movistar a dès lors maintenu un gros tempo pour favoriser un sprint en petit comité, et personne n’a été en mesure de s’évader. « Je savais qu’il ne fallait pas quitter la roue de Valverde, mais j’ai malheureusement reculé un petit peu vers le kilomètre puis tout le monde est un peu resté à sa place, ajoutait Rudy, qui s’est alors battu pour accrocher le top-10. On était tous un peu cuits à la fin, et nous avions en plus couru hier à l’inverse de beaucoup des gars qui étaient dans le final. Ça a peut-être pesé. C’est dommage de ne pas faire mieux que dixième, mais je suis quand même content. C’est un nouveau top-10 après ma huitième place à Émilie ».

Si Rudy Molard a complété le top-10, Michael Storer a lui complété le top-20 du jour. Les deux hommes semblent complètement dans le coup avant le Tour de Lombardie. « Compte tenu de ce qu’on avait vu sur le Tour d’Emilie, on protégeait Michael et Rudy pour le final aujourd’hui, et ils ont montré une fois de plus qu’ils étaient à la hauteur pour jouer avec les meilleurs, jugeait Sébastien Joly. Les autres ont également fait un beau travail collectif. Quentin les a bien replacés au pied de la dernière ascension, Attila a été attentif comme c’était prévu. Dans l’ensemble, on était dans le match, et c’est le principal ». « On termine trois gros jours de course, concluait Rudy Molard. Il va falloir bien surcompenser désormais. On va pouvoir bien souffler pendant trois jours, récupérer un peu d’énergie pour le Tour de Lombardie, et tout mettre samedi sur la plus belle de la semaine ».

1 commentaire

Tranquille

Tranquille

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Le 4 octobre 2023 à 19:22

Félicitations à tous les cours de l’équipe cycliste Groupama FDJ pour une saison bien remplie . Mets compliments également à tout l’encadrement ; Direction , cadres techniques , et équipe médicale .
Louis Tranquille.👍🏼🚵🏽‍♂️ …