Au lendemain d’une journée quelque peu délicate, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a connu une deuxième étape plus conforme à ses attentes ce jeudi sur le Tour de Romandie. À Échallens, le sprint attendu a bien eu lieu au sein d’un peloton d’environ soixante-dix unités. Ethan Hayter (Ineos Grenadiers) s’est imposé tandis que Quentin Pacher, Rudy Molard, Sébastien Reichenbach et Thibaut Pinot ont tous quatre terminé dans le groupe principal. Vendredi, un profil très accidenté mènera les coureurs à Valbroye.

Il était 13h25 lorsque le peloton a pris le départ de la deuxième étape depuis Échallens pour un tracé en forme de boucles, et il était 13h26 lorsque l’échappée du jour s’est constituée. « L’objectif ce matin était de voir comment ça allait se dérouler au départ, car on ne peut jamais avoir de certitudes sur le scénario du jour, indiquait Philippe Mauduit. Il fallait observer si trois coureurs allaient partir rapidement et passer la journée devant, ou s’il y allait avoir un peu plus de bagarre, d’autant que le profil avait une tendance montante sur les premiers kilomètres. Finalement, étant donné que tout le monde savait que ça allait arriver au sprint, les quatre premiers coureurs qui sont sortis ont été validés. Du coup, c’est une journée qui s’est déroulée comme prévu ». Nils Brun (Sélection Suisse), Toms Skujins (Trek-Segafredo), Baptiste Planckaert (Intermarché-Wanty Gobert) et Diego Lopez (Equipo Kern Pharma), pour les citer, ont pu cumuler jusqu’à trois minutes d’avance sur le peloton, mené par la formation du leader Rohan Dennis. C’était à peu près la marque relevée au sommet de l’unique grand prix de la montagne du jour, situé à mi-parcours. À quarante kilomètres du terme, l’écart est toutefois passé sous les deux minutes et s’est inexorablement rétréci au fur et à mesure des kilomètres. Les formations de sprinteurs intéressées par le gain de l’étape ont pris les commandes et Nils Brun, dernier rescapé de l’échappée, a été avalé dans une courte bosse à vingt bornes du but.

« Hâte d’être aux prochaines journées », Sébastien Reichenbach

À l’issue d’une autre montée dans la foulée, le peloton s’est réduit à environ soixante-dix unités et s’est alors dirigé vers la ligne pour le sprint attendu. Déjà vainqueur du prologue, Ethan Hayter a raflé la mise alors que Quentin Pacher (22e) a été le premier homme de la Groupama-FDJ à franchir la ligne. « C’était une journée qu’il fallait passer de la meilleure façon possible, en évitant les chutes et les cassures dans le final, pointait Philippe. C’est ce que les gars ont réussi à faire. Disons que c’est la journée qu’on attendait ». Avant les trois dernières étapes de l’épreuve, les plus difficiles, Rudy Molard, Quentin Pacher et Sébastien Reichenbach demeurent à une trentaine de secondes de Rohan Dennis. « On attend maintenant les deux prochaines journées, qui devraient plus convenir à nos qualités, ajoutait le régional de l’épreuve. Personnellement, les jambes sont bonnes, j’ai hâte d’y être. L’équipe marche bien aussi, donc ça annonce de belles choses. Pour demain, c’est dur à prédire avec ce final vallonné. Samedi, en revanche, ce sera vraiment une étape pour grimpeurs, très difficile et très usante. On ne pourra pas se cacher. De mon côté, j’ai évidemment une motivation particulière à la maison, j’ai envie de faire plaisir à mes supporters ». « On aborde les prochaines journées avec calme et sérénité, ponctuait Philippe. Pour ce qui est de Thibaut, il n’y a pas grand-chose à cacher. Quand on regarde le profil des étapes, on se doute que les trois dernières le motivent davantage que celles qu’on vient de de passer ».

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