Malgré un effectif encore très jeune dimanche sur la Roue Tourangelle, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a bien tenté de peser sur la course. Devant son public et sur ses routes, Thibaud Gruel s’est ainsi montré particulièrement actif dans les dernières bosses du parcours, mais l’épreuve s’est finalement, et comme de coutume, conclue par un sprint. Jason Tesson l’a emporté tandis que Marc Sarreau a échoué aux portes du top-20.

En guise de cinquième manche de la Coupe de France FDJ, rendez-vous était donné dimanche dans les environs de Tours pour la Roue Tourangelle vingt-deuxième du nom. Depuis Descartes, au sud de la préfecture d’Indre-et-Loire, la course a d’abord observé une configuration des plus classiques. Dillon Corkery, Samuel Leroux, Sam Brand, Niels Driesen et Lukas Baldinger ont très vite pris les devants et obtenu jusqu’à trois minutes dans la première moitié de course. « Les équipes Intermarché-Wanty et TotalEnergies contrôlaient derrière pour un sprint », précisait Benoît Vaugrenard. Le jeu du chat et de la souris s’est entretenu pendant une bonne partie de la journée, à une allure moyenne d’environ 42 km/h. Mais à une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée, une énorme chute massive a interrompu la bonne marche du peloton, et de la course au global. « C’est le fait de course de la journée, indiquait Benoît. La course a été neutralisée pendant 20-25 minutes. On a été pris dans cette chute, et on a même été les premiers à tomber. Presque toute l’équipe a touché terre et Lewis Bower était le plus abîmé. Il était bien sonné et râpé. Heureusement, tout le monde a pu repartir, mais on a cassé quatre vélos, qu’il a fallu changer ».

« Thibaud va apprendre sur ce genre d’épreuves », Benoît Vaugrenard

À 17h30, la course a finalement repris pour les cinquante derniers kilomètres, et l’échappée a repris un capital de deux minutes trente d’avance. Le peloton est néanmoins passé à la vitesse supérieure, et après le passage du secteur pavé à vingt-cinq bornes du but, s’est avancé vers les quelques bosses du final. « Comme habituellement, il y a eu des attaques et Thibaud était notre carte, expliquait Benoît. Les gars ont essayé de bien le placer, puis on savait que Lapeira et Retailleau étaient les clients pour ce type de final ». Le jeune Tourangeau, récemment promu dans l’équipe WorldTour, est parvenu à suivre plusieurs offensives, mais s’est retrouvé piégé par un groupe de cinq à quinze bornes de la ligne alors que l’échappée était revue.  « Il marchait bien, mais il était un peu à contre-temps, et ils sont sortis tellement fort au pied qu’il n’a pas pu rentrer, disait Benoît. Il est encore jeune, il ne sait jamais vraiment quand il faut faire le bon effort, mais il va apprendre sur ce genre d’épreuves. Il avait en tout cas une bonne condition, et c’est encourageant pour l’avenir ». Derrière les cinq coureurs échappés, la Groupama-FDJ a alors participé à la chasse, et tout s’est regroupé à neuf kilomètres du but.

Une ultime estocade a eu lieu dans la dernière bosse du jour à six kilomètres de l’arrivée, mais aucun coureur n’a pu se faire la malle. Un petit peloton d’une quarantaine d’unités s’est ainsi dirigé vers la ligne d’arrivée. « On voulait jouer le sprint avec Marc, mais il était un peu juste, ajoutait Benoît. Il a chuté il y a quelques semaines, il est encore en phase de reprise et il était un peu court dans le final ». Le sprinteur tricolore a alors hérité de la vingt-deuxième place du jour. « Le résultat brut n’est pas très bon, mais en plus de la chute, on avait une équipe de jeunes et on savait que ça pouvait être compliqué dans le final, concluait Benoît. On est frustrés de ne pas repartir avec un résultat, mais en ce moment, la pièce ne tombe pas du bon côté ».

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