Les pavés du Nord n’auront finalement pas opéré une sélection drastique ce vendredi lors de la quatrième étape des 4 Jours Dunkerque. Vers Pont-à-Marcq, un homme de l’échappée a résisté de justesse aux sprinteurs pour s’octroyer la victoire, alors que Sam Watson a exhibé une belle forme sur les différents secteurs du final, s’extirpant même du peloton pendant quelques minutes. Paul Penhoët a obtenu la onzième place du jour, tandis que le traditionnel circuit de Cassel devrait éclaircir le classement général samedi.

À l’inverse des trois premiers jours, la bataille pour l’échappée s’est avérée disputée depuis Mazingarbe ce vendredi, sans doute en raison des quinze kilomètres de pavés à franchir plus tard dans la journée. Il aura donc fallu patienter près d’une heure pour enfin voir six hommes se faire la malle : Warre Vangheluwe, Alexis Gougeard, Axel Narbonne Zuccarelli, Samuel Leroux, Simon Sajnok et Tomas Kopecky. Pour autant, le peloton n’a pas baissé la garde, ce qui a conduit à une course très rythmée. « C’était une journée assez mouvementée, commentait Sam Watson. C’était quasiment plein pot toute l’étape, c’était nerveux, mais j’aime ces courses-là ». Après environ 80 kilomètres, les coureurs ont atteint le circuit de Pont-à-Marcq à couvrir quatre fois et comprenant trois secteurs pavés. Après deux boucles, soit à quarante bornes du terme, le paquet est encore quasiment au complet, et pointait à une minute de l’échappée. La sélection s’est finalement lentement faite par l’arrière dans le final. « Il n’y avait pas de vent, et surtout pas assez d’équipes ou de coureurs intéressés à l’idée de faire la différence, exposait Thierry Bricaud. Beaucoup d’équipes avaient envie que ça arrive groupé, et personne ne voulait prendre de risques. Les secteurs n’étaient pas non plus les plus durs. Sur Roubaix, c’est la fatigue et la longueur des secteurs qui font la différence. Il y avait certes une quinzaine de kilomètres au total, mais les secteurs n’étaient pas très longs et ça n’a pas causé de gros dégâts ».

« C’est prometteur pour les prochains jours », Sam Watson

C’est d’ailleurs un peloton plutôt compact qui a entamé l’ultime tour, cinquante secondes derrière l’échappée. Dans les derniers secteurs, l’allure s’est accélérée, plusieurs coureurs ont perdu pied, mais les fuyards ont conservé une vingtaine de secondes d’avance. Sam Watson, pour sa part, s’est immiscé dans une brèche lors du dernier secteur, à huit bornes du but. « Tout s’est résumé au dernier tour, j’ai fait en sorte d’être bien placé avant les derniers secteurs, puis j’ai juste suivi, expliquait le Britannique. On s’est retrouvés à quatre devant le peloton, et il semblait alors possible de mener à bien cette attaque. Malheureusement, deux des mecs ont chuté dans un virage et il restait sept kilomètres vent de face ». En compagnie de Thomas Gachignard, Sam Watson a malgré tout insisté jusqu’à 2500 mètres du but, mais a finalement été repris par un petit peloton de trente coureurs. « À quatre, ça aurait pu être un peu différent, mais c’est prometteur pour les prochains jours », disait-il. « Ça n’a pas fonctionné, mais ça le met en confiance pour demain », ajoutait Thierry Bricaud. En tête, les échappés ont pu aborder le dernier kilomètre avec une petite marge et Warre Vangheluwe a même pu résister pour quelques centimètres au retour des sprinteurs. Paul Penhoët a pris la onzième place du jour dans le même temps. « Il était un peu loin au démarrage du sprint, et les cuisses devaient sans doute brûler un peu car ça reste une reprise, ajoutait Thierry. Il est là mais il lui manque un petit quelque chose ».

Le sprinteur maison demeure quoi qu’il en soit le mieux placé du groupe au classement général, en cinquième position à vingt-quatre secondes du leader Sam Bennett, Sam Watson pointant lui à trente secondes avant l’étape « reine » à Cassel. « Le général se joue demain, assurait Thierry. Il ne faudra pas se faire piéger dans le début de course puis ça sera une explication à la pédale dans Cassel. Ce n’est pas une étape extrêmement difficile, mais ça l’est assez si tu n’es pas assez bon grimpeur. C’est un parcours pour hommes forts, Sam l’est, maintenant il faudra courir juste pour aller chercher un beau général et pourquoi pas l’étape. Paul va s’accrocher. S’il y a vraiment de la course, ça risque d’être trop dur, si non, tout est possible ».

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