Pour la cinquième fois en six jours, c’est un sprint qui a décidé du vainqueur ce dimanche, lors de la sixième et dernière étape des 4 Jours de Dunkerque. Sam Bennett s’est de nouveau imposé tandis que Paul Penhoët a obtenu la cinquième place, son quatrième top-10 de la semaine. Le jeune homme de 22 ans a également conforté sa deuxième place au classement général final, et se projette déjà sur les Boucles de la Mayenne, la semaine prochaine.

Six jours après avoir quitté Dunkerque, le peloton opérait ce dimanche son retour dans la ville nordiste. Le tout dans un sixième acte dénué de difficultés et donc promis aux sprinteurs. Si le début de course s’est avéré plutôt animé, le scénario classique s’est finalement mis en place avant d’arriver sur le circuit final. « Une petite échappée s’est formée, ça a été bien contrôlé immédiatement, donc il n’y a pas eu de danger particulier », résumait Thierry Bricaud. Ayco Bastiaens (Soudal Quick-Step), Robert Donaldson (Trinity), Ludovic Robeet (Cofidis) et Kenny Molly (Van Rysel – Roubaix Lille Métropole) ont donc occupé la tête de la course pendant un petit moment, mais leur aventure s’est achevée à douze kilomètres du but, soit peu avant le dernier tour à Dunkerque. La tension s’est ainsi accrue dans le peloton en vue d’un nouvel emballage. « On avait établi un plan, indiquait Thierry. On voulait remonter le long de la mer à environ cinq-six kilomètres pour être bien présents dans le final, et c’est ce qu’on a fait. Néanmoins, c’était la dernière étape, tout le monde avait envie d’aller chercher un résultat, et sur un circuit si rapide, il a été un peu compliqué de se mettre en place. Ça a bien chahuté ».

« De belles perspectives pour la suite », Thierry Bricaud

Après le passage de la flamme rouge, Marc Sarreau et Paul Penhoët ont tout de même pu se replacer dans les dix premières positions, mais les deux hommes se sont ensuite légèrement perdus. « Marc a bien lancé le sprint, mais Paul s’est fait un peu secouer avant, et il a gardé sur la ligne le petit temps de retard qu’il avait au démarrage du sprint, expliquait Thierry. Il y a un petit poil de déception car on sait qu’on pouvait faire mieux, mais ça fait partie des aléas du sprint. Dans l’état d’esprit, il n’y a rien à dire ». « Marc était parfaitement placé dans les deux derniers virages, détaillait Paul. Malheureusement, Ackermann est venu se mettre dans sa roue. Je me suis dit que ce n’était pas si grave car c’était encore assez loin de l’arrivée, puis Bennett m’a fait l’extérieur, mais je me disais encore que j’étais dans la bonne roue. Ensuite, j’ai dû batailler avec un autre coureur pour y rester, et pendant ce temps-là, un mec de Decathlon-AG2R s’est replacé dans la roue de Bennett. Alors, quand Bennett a lancé, son coéquipier a fait la cassure et j’ai perdu toute la vitesse que j’avais. De nouveau, le dénouement du sprint n’a pas été à mon avantage. Ça a été très décousu tous les jours, ça frottait énormément ».  À l’arrivée, le Francilien a ainsi dû se contenter de la cinquième place tandis que Sam Bennett a remporté son quatrième succès de la semaine, tout en s’assurant le gain du général. Au classement final, Paul Penhoët a pour sa part conforté sa deuxième place. « Tout le monde a bien fait son travail toute la semaine, encore aujourd’hui, concluait Thierry. On aurait aimé gagner, mais on est tombé sur un Bennett impérial. Ceci dit, on était là tous les jours, et on termine deuxième du général, ce qui n’est quand même pas mal. Ça confirme le retour de Paul, ce qui est plus que positif et encourageant pour la suite. On a aussi vu une équipe qui montait en puissance au fil des jours. Ça laisse entrevoir de belles perspectives pour la suite ». « J’avais dit que je visais une victoire d’étape, on s’en est approché, mais ce n’est pas ce pourquoi on était venu, ponctuait Paul. J’ai malgré tout pu voir que la condition physique était là, notamment à Cassel. On a vraiment bien bossé avec l’équipe, et ce sera à peu près la même sur les Boucles de la Mayenne. On a vraiment envie de bien faire et on espère pouvoir mettre au fond là-bas ».