Les choses sérieuses ont débuté ce jeudi sur Tirreno-Adriatico, avec un final accidenté et une arrivée pour puncheurs du côté de Chiusdino. Bien présent dans le peloton de tête pour jouer les premières places, Rudy Molard n’a toutefois pas été en réussite dans le dernier kilomètre, puisque ralenti par une chute qui a douché ses espoirs. Le coureur de 31 ans a finalement terminé à quelques secondes du groupe des favoris, réglé par Julian Alaphilippe pour la victoire.

L’étape du jour sur Tirreno-Adriatico se décomposait en deux parties : une première moitié complètement plate, et une seconde plus accidentée, particulièrement dans les cinquante derniers kilomètres. Une échappée au sein de laquelle figurait Simon Pellaud (Androni-Sidermec), Marcus Burghardt (Bora-hansgrohe), Vincenzo Albanese, John Archibald (Eolo-Kometa), Simone Velasco (Gazprom-Rusvelo) et Pieter Vanspeybrouck (Intermarché-Wanty Gobert) a d’abord pris les devants et compté plus de cinq minutes d’avance sur le peloton. L’écart s’est néanmoins drastiquement réduit à l’approche du dernier quart de course, alors que les diverses équipes de favoris se replaçaient pour l’un des passages cruciaux du tracé. « Comme on l’imaginait, la course s’est durcie à une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée, relatait Sébastien Joly. Il y avait une ascension assez roulante, mais qui se rétrécissait ensuite et qui s’enchaînait par une descente plutôt étroite. Au bas de cette descente, on repartait directement sur des pourcentages assez forts. La course s’est décantée à ce moment-là et les plus forts se sont extirpés ». Dans le Poggio alla Croce, situé à environ trente-cinq kilomètres de la ligne, les favoris ont initié la bagarre de bonne heure, avec une première attaque signée de l’ancien vainqueur du Tour Egan Bernal. Finalement, c’est un quatuor composé de Pavel Sivakov, Mikel Landa, Simon Yates et Joao Almeida qui s’est fait la malle à l’approche du sommet, à plus de trente bornes de l’arrivée. 

« Rudy marche vraiment bien », Sébastien Joly

Derrière, le peloton n’était plus composé que d’une cinquantaine d’unités, avec Rudy Molard et Benjamin Thomas pour le compte de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ. Un temps relégué à une trentaine de secondes des quatre hommes de tête, le peloton s’est progressivement rapproché dans la longue mais roulante montée finale vers Chiusdino (7,5 km à 3,5%). « Benji a très bien travaillé pour Rudy, il l’a bien replacé dans le vent dans les derniers kilomètres avant de s’écarter, poursuivait Sébastien. Rudy était bien emmené pour le final, il n’était pas très loin du top 10. Malheureusement, il y a eu une chute dans le dernier kilomètre et un coureur est venu lui toucher la roue arrière. Par chance, il n’est pas tombé, mais il a été extrêmement retardé et il n’a pas fini dans le temps du vainqueur à l’arrivée. C’est un peu dommage car il s’est bien battu et il marche vraiment bien. Il était un peu déçu, mais c’est déjà une bonne chose d’avoir cette condition. Il devrait avoir d’autres opportunités dans la semaine ». Dernier rescapé du quatuor de tête, Almeida n’a cédé que dans les derniers hectomètres et c’est finalement son coéquipier Julian Alaphilippe qui a réglé un peloton d’une trentaine d’unités

.Arrivé avec dix-neuf secondes de retard sur la ligne, Rudy Molard est aussi le premier représentant de l’équipe au général ce jeudi soir. « Il y a forcément un peu de déception vis à vis de Valentin, car on visait initialement le classement général avec lui, ajoutait Sébastien. Il n’était malheureusement pas dans une grande journée et c’est dommage car on sait qu’il était extrêmement motivé. Ceci étant, ça fait aussi partie de la course. On fera un point ce soir, tranquillement. Rudy n’est pas trop loin au général et il reste des étapes à jouer et des choses à faire d’ici San Benedetto del Tronto ».

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