Dans une 88ème édition du Grand Prix de Fourmies dominée par les gros bras du sprint, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’a pas eu son mot à dire ce dimanche après environ 200 kilomètres de course. Jake Stewart (35e) n’a ainsi pu se mêler à l’emballage final remporté par Elia Viviani dans la commune nordiste.

Dans son passé récent, le Grand Prix de Fourmies n’a que très rarement échappé aux sprinteurs. Compte-tenu du plateau aligné pour cette édition 2021, l’issue ne faisait une nouvelle fois guère de doute, malgré quelques côtes à arpenter tout au long du tracé. C’est donc tout naturellement que le schéma typique s’est mis en place après trente kilomètres, lorsque Ayco Bastiaens (Alpecin-Fenix), Marlon Gaillard (Total Energies), Alexis Gougeard (AG2R-Citroën) et Samuel Leroux (Xelliss-Roubaix Lille Métropole) ont initié l’échappée du jour. « Ils ont rapidement pris six minutes d’avance alors que derrière, ça a mis un peu de temps avant de s’organiser, racontait Frédéric Guesdon, à la tête de l’équipe Groupama-FDJ en terres nordistes. Les équipes de sprinteurs ont essayé de bluffer entre elles pendant un moment. Finalement, Deceuninck-Quick Step, Bora-hansgrohe et UAE Team Emirates sont venues rouler et contrôler ». Après la mi-course, l’écart était encore de cinq minutes, mais il s’est ensuite progressivement réduit au fil des six tours de circuit autour de Fourmies. Le regroupement général, évidemment inexorable, s’est alors opéré à l’entame de la dernière boucle, soit à près de dix kilomètres du but.

« C’était pour les vrais sprinteurs », Frédéric Guesdon

« Il fallait être vigilant dans les deux derniers tours, qui sont généralement très rapides à Fourmies, expliquait Frédéric. On avait donc demandé aux gars d’être attentifs et de bien entourer Jake et Jacopo ». L’Italien et le Britannique ont bien tenté de se frayer un chemin dans le final mais le sprint s’est finalement déroulé sans eux. « On a été un peu isolés, reconnaissait Frédéric. Maintenant, chacun a fait de son mieux. Ils étaient plutôt bien positionnés à environ deux kilomètres, avant la redescente, mais c’est arrivé très vite de l’arrière et ils se sont fait déborder. C’est un sprint toujours houleux ici, et ce n’est pas évident pour Jake dans ces conditions. Il manque encore d’expérience de ce point de vue et un sprint plat comme celui d’aujourd’hui n’est pas pour l’avantager. Il n’y a pas non plus eu assez de course au préalable pour user les autres sprinteurs ». Le jeune Anglais a finalement passé la ligne en 35e position sans prendre part à l’emballage. « C’était un scénario classique, concluait Frédéric. Ce n’est pas la première fois que Fourmies se déroule comme ça, et ça ne sera pas la dernière. Face aux grosses écuries de sprinteurs, il n’y avait pas grand-chose à faire. C’était pour les vrais sprinteurs, donc quand tu n’en as pas, c’est un peu difficile d’exister. Cela aura au moins permis à certains de se remettre dans le rythme pour la fin de saison ».

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