Dans le bus de l’équipe Groupama-FDJ, situé non loin de l’arrivée finale des 4 Jours de Dunkerque, il y a eu du bruit en fin d’après-midi. Tout d’abord pour fêter comme il se doit la première victoire professionnelle d’Olivier Le Gac obtenue avec talent dans les rues de Dunkerque puis pour supporter Thibaut Pinot dans le final de la neuvième étape du Tour d’Italie. Il est des journées, comme celle-là qui font du bien. Même si elle a fait perdre sa voix à Thierry Bricaud.

« C’est une belle semaine, insiste le directeur sportif de l’équipe Groupama-FDJ quelque peu enroué. Elle a commencé par la victoire de Marc Sarreau, elle se termine par celle d’Olivier. Ici, nous avions une équipe jeune hormis notre capitaine de route Benoît Vaugrenard qui doit totaliser plus de saisons à lui seul que l’ensemble de ses équipiers ici. Nous sommes dans une belle dynamique et je suis très heureux, évidemment, pour Olivier Le Gac qui méritait vraiment de lever les bras ! »

« aujourd’hui j’ai couru sans pression » O. Le Gac

Même si un sprint était attendu et devait permettre à Greipel (Lotto-Soudal) de s’adjuger l’épreuve nordiste, Olivier avait en tête de figurer dans l’échappée. Elle s’est composée avec 11 coureurs après un début de course intense mais la cause des attaquants semblait entendue à 10 kilomètres de l’arrivée quand l’écart avec le peloton était retombé à 15 secondes.

« J’ai un peu douté, dit Olivier, mais finalement, il y a eu une bonne entente jusqu’à la flamme rouge. Dans cette échappée, il y avait des coureurs intéressés par le classement général dont Gougeard (ag2r-La Mondiale) qui avait beaucoup de force et c’est grâce à lui si ça va au bout. Samedi, j’ai été déçu, étant victime d’un ennui mécanique dans le final mais aujourd’hui j’ai couru sans pression, en me faisant plaisir. »

Après avoir beaucoup jaugé la distance séparant le groupe de tête de l’échappée, après avoir hésité à porter une attaque à l’amorce du dernier tour, Olivier a mis en place un plan qu’il a suivi à la lettre.

« C’est bien qu’Olivier ait gardé son instinct, cela faisait bientôt quatre ans qu’il n’avait pas gagné. » T. Bricaud

« Il a attaqué de devant sous la flamme rouge et c’était sans doute un peu prétentieux, dit son directeur sportif. Il avait en tête de le faire, il a viré le premier juste devant Gougeard et a fait une bonne relance. Une fois lancé, il a un peu hésité et puis il y est allé. C’est bien qu’Olivier ait gardé son instinct, cela faisait bientôt quatre ans qu’il n’avait pas gagné. Je suis super content pour l’équipe et pour lui. »

Par le jeu des bonifications, Valentin Madouas a perdu deux places au classement général, figurant néanmoins à la septième place mais sa joie de voir son copain breton gagner a été pour lui bien plus qu’une consolation !

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