À l’occasion de l’étape la plus longue de Tirreno-Adriatico, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ s’est signalée par l’intermédiaire de Tobias Ludvigsson, qui a intégré l’échappée du jour ce vendredi. Le Suédois a ainsi effectué plus de 200 kilomètres en tête de course avant d’être rattrapé, comme ses collègues de fuite, par le peloton. Celui-ci s’est alors expliqué dans une arrivée pour puncheurs, où Kevin Geniets a tenté de faire sa place. Le Luxembourgeois a hérité d’une solide quatorzième place alors que Mathieu van der Poel s’est imposé.

« Content de ma journée », Tobias Ludvigsson

Entre Monticiano et Gualdo Tadino, près de 220 kilomètres figuraient au menu des coureurs sur la Course des Deux Mers ce vendredi. Et au lendemain d’une journée délicate pour l’équipe, le mot d’ordre était clair ce matin. « Le principal, c’était de se relancer, confiait Sébastien Joly. C’était vraiment important. On a certes encore de belles opportunités, notamment avec Rudy, mais ce Tirreno va se terminer rapidement et l’idée était donc de se remettre dans la course aujourd’hui. On avait alors désigné trois coureurs pour prendre l’échappée : Tobias, Stefan mais aussi Benjamin ». C’est finalement le triple champion de Suède du contre-la-montre qui a suivi le bon coup dès les tout premiers kilomètres du jour. Il s’est alors retrouvé en tête en compagnie de Mark Padun (Bahrain-Victorious), Davide Bais (Eolo-Kometa), Guillaume Boivin (Israel Start-Up Nation) ainsi que Niki Terpstra (Total-Direct Energie). Le quintette s’est forgé une belle marge de neuf minutes à la mi-course, mais une tentative des bordures – avortée – un peu plus tard a réduit leur avantage à simplement 3’30 à 75 kilomètres du terme.

Le peloton a par la suite temporisé un instant avant que les formations Deceuninck-Quick Step et Alpecin-Fenix ne viennent relancer la chasse. L’avance de Tobias Ludvigsson et de ses compères de fuite s’est dès lors progressivement amoindrie pour ne plus être que d’une minute à l’entrée dans les vingt derniers kilomètres. L’affaire s’est clairement compliquée et le Scandinave a finalement été repris à douze bornes du terme par la meute. « C’était une journée compliquée, avec constamment du vent de côté, expliquait l’intéressé. Au final, je pense qu’il nous a manqué deux hommes à l’avant. On aurait alors pu faire mieux. Ceci étant dit, on a bien roulé ensemble, tout le monde a pris ses relais et tout le monde a fait sa part. Mais au final, c’est souvent le peloton qui décide si l’échappée va au bout. Ça ne l’a pas fait aujourd’hui mais je suis content malgré tout de ma journée. Les jambes étaient plutôt bonnes et c’est de bon augure pour les prochaines courses ». « Tobias a bien joué le coup, et en plus, on y a cru, disait Sébastien. Il a montré une belle motivation. C’était une bonne chose de l’avoir à l’avant aujourd’hui ».

« On espère que ça continuera dans ce sens », Sébastien Joly

Dans le final, la tension s’est logiquement accentuée dans le peloton et Stefan Küng a d’ailleurs été pris dans une chute dans les dix derniers kilomètres, heureusement sans gravité. Le champion de Suisse a dès lors terminé sans forcer tandis que le champion du Luxembourg, Kevin Geniets, s’est lui mêlé à la bagarre dans les 2500 derniers mètres disputés en très légère montée. « Kevin était vraiment bien placé. Il est venu se frotter un peu aux meilleurs et ça se solde par une quatorzième place, ajoutait Sébastien. Il est venu 2-3 fois à la voiture dans le courant de la journée et ça allait beaucoup mieux qu’hier, c’est le plus important. C’est encourageant pour la suite, d’autant que l’étape des murs pourrait bien lui convenir ». Rudy Molard et Thibaut Pinot ont également terminé au sein de ce petit peloton d’une quarantaine d’hommes réglé par Mathieu van der Poel, le premier cité remontant d’ailleurs au 29e rang du général ce vendredi soir. « Dans l’ensemble, c’est une meilleure journée qu’hier et on espère que ça continuera dans ce sens jusqu’à la fin », ponctuait Sébastien.