L’Équipe cycliste Groupama-FDJ a joué son va-tout, ce samedi, lors du premier des deux rounds bretons du week-end. Cela n’aura toutefois pas suffi sur le Grand Prix du Morbihan. Malgré des offensives de Lars van den Berg, Ignatas Konovalovas ou bien Valentin Madouas, c’est un sprint quasi-massif qui a clôturé la journée. Absente de l’emballage, l’équipe espère finir la saison en beauté lors des Boucles de l’Aulne, demain.

C’est sur le site des championnats de France 2020, doux souvenir pour Arnaud Démare et l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, que le Grand Prix du Morbihan se déroulait ce samedi, sur une distance néanmoins bien plus réduite que lors de la course au maillot tricolore (177 km contre 238). Pour les hommes de Thierry Bricaud, l’idée de départ était limpide. « On voulait provoquer la course, car on était conscients de ne pas avoir de sprinteur en cas d’arrivée groupée », indiquait le directeur sportif. Or, plusieurs formations avaient un projet similaire en tête, si bien que la première heure de course a été parcourue à 46 km/h et n’a donc pas permis le développement d’une échappée. Après soixante kilomètres, un quatuor est enfin parvenu à se dégager, avec Clément Davy en son sein, mais il a été repris une dizaine de kilomètres plus loin à la suite de nouveaux mouvements de course. Peu avant l’entrée sur le circuit final, aux environs de la mi-parcours, c’est même un mini-peloton qui a pris les devants. « Ça a mis beaucoup de temps à se faire car ça a roulé fort toute la journée, justifiait Thierry. Ça a été bien rythmé et a finalement réussi à sortir un groupe de 35, duquel est ressorti un groupe de huit avec Lars van den Berg. Une dizaine de mecs sont rentrés ensuite avec Kono, et ils étaient alors dix-neuf devant, dont deux de chez nous. Derrière, en revanche, le peloton a toujours roulé ».  

« Les gars ne se sont pas posé de questions », Thierry Bricaud


Certaines formations intéressées par un emballage ont donc permis à l’écart de ne pas flamber, et même d’être maintenu autour de la minute. Le scénario a quelque peu évolué à l’issue du quatrième tour sur le circuit final, lorsque Lars van den Berg, encore lui, a filé en tête en compagnie de Jean-Louis Le Ny (France) et Jérémy Leveau (Xelliss-Roubaix Lille Métropole). Le trio a rapidement pris ses distances tandis qu’Ignatas Konovalovas a parfaitement joué son rôle d’équipier en contre, neutralisant les innombrables relances. À deux tours du terme, soit 28 kilomètres de l’arrivée, le jeune Néerlandais et ses deux acolytes comptaient quarante-cinq secondes d’avance sur la poursuite et plus d’une minute quinze sur le peloton. Ce dernier a néanmoins clairement embrayé une fois les intercalés avalés, et Lars van den Berg a finalement, et logiquement, été repris à l’amorce de la dernière boucle autour de Grand-Champ. Les équipes de favoris ont dès lors tenté de cadenasser la course, et aucune différence n’a pu être faite sur les derniers kilomètres malgré le réel forcing d’Olivier Le Gac dans la principale montée du parcours. Valentin Madouas s’est aussi essayé à une offensive dans le dernier kilomètre, mais rien n’a pu empêcher un sprint massif, dont est sorti vainqueur le Belge Arne Marit.

« On voulait provoquer les choses, car on se disait qu’une autre issue était envisageable. De ce point de vue, il n’y a rien à leur reprocher, affirmait Thierry. L’équipe a complètement répondu aux attentes. Il n’y a pas eu l’ouverture qu’on espérait, mais c’était bien dans l’esprit. On savait qu’un sprint était fort possible. Parmi les deux courses du week-end, c’est d’ailleurs la course qui nous convenait le moins sur le papier. Néanmoins, les gars ne se sont pas posé de questions. Ils ont couru comme si rien n’était acté et ils ont fait ce qu’il fallait. Maintenant, des équipes voulaient une arrivée au sprint, il y avait aussi l’enjeu de la Coupe de France, et ce n’était donc pas spécialement à notre avantage. Lars a fait une belle journée, une semaine après sa reprise, et c’est important pour lui. Finir l’année en mettant un dossard en se prouvant qu’on est toujours bien là, ça permet de partir en vacances sereinement et de réattaquer 2022 avec la confiance. De la même façon, Kono est exemplaire, professionnel et hyper compétitif depuis sa rentrée. À 35 ans, c’est un vrai exemple pour les jeunes ». La même équipe sera reconduite demain, lors des Boucles de l’Aulne, un peu plus à l’Ouest. « Demain, c’est plus propice pour nous, annonce Thierry Bricaud. Une chose est sûre : on va faire la course. Si les jambes sont là, on ne devrait pas être très loin d’un beau résultat. Si ça ne répond pas, on aura au moins essayé. En tout cas, on sera présent, c’est une certitude ».

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