Que serait une course dans le Nord sans un détour sur les pavés ? Pour l’organisation des 4 Jours de Dunkerque, cette option n’était visiblement pas envisageable. Ainsi, la troisième étape de l’épreuve incluait ce vendredi pas moins de 22 kilomètres de pavés entre Valenciennes et Famars, à travers un circuit de vingt-cinq kilomètres à parcourir six fois. Sur un tel terrain, beaucoup ont évidemment souhaité prendre un coup d’avance, ce qui a mené à une action quasi-ininterrompue. « Il y a eu de la course toute la journée, assurait Frédéric Guesdon. Il y avait un secteur dès le kilomètre 4, et le vent était idéalement tourné pour donner lieu à une course nerveuse, en plus de la présence des pavés. Du km 0 jusqu’au km 150, ça a été animé et il n’y a jamais vraiment eu de temps morts. On ne s’est pas du tout ennuyé ». La Groupama-FDJ a même été contrainte de sortir de sa réserve relativement tôt. « J’ai fait une erreur à mi-parcours et je me suis retrouvé derrière une cassure, confiait Lewis Askey, deuxième du général et porteur du maillot blanc. L’équipe a fait un excellent travail pour me ramener. Après ça, je n’ai plus refait la même erreur et l’équipe a pris la tête pour éviter les ennuis ». « On a dû chasser pendant près d’un tour, mais ils ont rectifié le tir et n’ont plus quitté la tête ensuite », confirmait Frédéric Guesdon.

Avant les deux derniers tours, Lewis Askey a ainsi répondu à une première offensive du leader, Axel Zingle. Un groupe de trois hommes s’est alors détaché mais le peloton est revenu à toute vitesse lors de l’avant-dernier passage sur le long secteur de Maing. Lors de l’ultime passage sur la ligne, la Groupama-FDJ comptait encore quatre unités dans le paquet, mais Eddy Le Huitouze a également pu faire son retour pour relayer Johan Jacobs dans les quinze derniers kilomètres. Une bataille de placement s’est ensuite orchestrée avant l’ultime secteur pavé du jour, et Cyril Barthe, Lewis Askey, Thibaud Gruel et Johan Jacobs ont tous pu l’entamer dans les premières positions. « On avait décidé d’attendre le dernier secteur pour tenter quelque chose et voir si on ne pouvait pas opérer une petite sélection, expliquait Frédéric. Finalement, ça ne s’est pas fait. Ils ont tenté d’accélérer un peu mais il y avait de la fatigue, et dans un dernier tour, tout le monde s’accroche ! Il n’y a pas vraiment eu moyen de faire la différence ». Dans la courte bosse suivante, Thibaud Gruel a lui tenté de prendre le sillage du champion d’Italie Alberto Bettiol. « Il a fallu qu’il relance car Bettiol est arrivé de l’arrière, disait Frédéric. Il a essayé de suivre, il n’a pas pu, mais on était dans le match ».

Le peloton s’est quasiment reconstitué à deux bornes de la ligne, mais Pierre Gautherat a immédiatement contré. « La course a été tellement exigeante qu’il n’y avait plus personne pour rouler, ajoutait Frédéric. D’ailleurs, le sprint derrière s’est joué entre ceux qui avaient encore les jambes ». Parmi eux, le vainqueur de la veille, Lewis Askey. « Le vent de face a certes freiné les attaques dans le final, mais le plan était quoi qu’il en soit de faire le sprint, disait le Britannique. Au final, c’est une bonne cinquième place et pas de temps perdu. On est encore dans le match pour demain ». Le puncheur de la Groupama-FDJ occupe ce vendredi soir la troisième place du général, à quatre secondes de la tête. « Aujourd’hui, on craignait surtout la malchance, car on savait que Lewis n’allait pas se faire lâcher physiquement, concluait Frédéric. Demain, ça se fera à la jambe. S’il l’a, on pourra jouer. On va se battre pour ne pas avoir de regrets. C’est un circuit qui ressemble plus à celui du championnat de France remporté par Valentin. L’arrivée est plus dure que d’habitude, et il faudra voir si la course se lance de loin ». 

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