La saison 2022 de la Conti est officiellement lancée. Si certains de ses membres avaient déjà épinglé un dossard, l’équipe bisontine en tant que telle renouait avec la compétition en territoire wallon, ce mardi, à l’occasion du Grand Prix Samyn. Cela a notamment permis à Laurence Pithie de s’illustrer, deux jours après son expérience sur Kuurne-Bruxelles-Kuurne. Le Néo-zélandais a pris part à une offensive dans la dernière heure de course, avant de finalement réintégrer le peloton, dans ce qui s’est avérée être une reprise musclée pour les hommes de Jérôme Gannat.

Après que l’équipe WorldTour a participé au week-end d’ouverture en terres flamandes, la Conti Groupama-FDJ était donc elle présente pour l’ouverture du calendrier wallon ce mardi. Le terrain proposé était par ailleurs dans la même veine, avec quelques secteurs pavés et une multitude de petits monts. Une centaine de kilomètres ont néanmoins été parcourus dans cette 54ème édition du Samyn avant que les véritables difficultés du jour ne se présentent. À cet instant, six coureurs occupaient les avant-postes : Sam Welsford (DSM), Nickolas Zukowsky (Human Powered Health), Jente Boons (BEAT Cycling), Kasper Saver (Minerva), Sander Lemmens (Tarteletto-Isorex) et Samuel Leroux (Go Sport-Roubaix Lille Métropole). « On avait désigné quelques coureurs pour aller dans l’échappée, mais on voulait aussi qu’elle soit supérieure à six coureurs. Ils étaient six, indiquait Jérôme Gannat, le directeur sportif du groupe. Maintenant, on sait que pour nous, exister sur ces courses, ça passe aussi par les échappées. On connaissait l’issue de celle-ci, mais ça aurait quand même été pas mal d’en avoir un devant ». Les hommes de tête n’ont plus eu que deux minutes d’avance au moment de passer la mi-course et d’entrer sur un parcours plus tortueux et garni d’obstacles. Pour la Conti, ce fût aussi une période de pépins en tout genre. « Les premiers secteurs ont été un peu compliqués pour nous, relevait Jérôme. Il y a d’abord eu une chute qui a pris Enzo et Paul. On a perdu Enzo dans cette séquence. Paul a aussi mis du temps à rentrer, et laissé quelques plumes, car on était loin dans la fil des voitures pour le dépanner. Derrière, Jensen a été victime d’une première crevaison, puis d’une seconde, et il n’y avait alors plus possibilité pour lui de revenir dans le peloton, d’autant que c’était un moment de course compliqué ». 

« Il y a eu de bonnes choses », Jérôme Gannat

À un peu plus de 80 kilomètres du but, les offensives ont commencé à se multiplier dans le peloton et Laurence Pithie ainsi que Samuel Watson ont constamment été aux aguets. « Ils étaient bien placés, soulevait Jérôme. L’objectif était d’être présent dans l’avant-dernier tour et on les a vus à chaque fois bien aborder les secteurs et bien suivre les coups ». Omniprésents, à tour de rôle, les deux jeunes hommes ont finalement été récompensés de leurs efforts à l’entrée de la dernière heure de course, lorsque le Néo-zélandais a pu accompagner un groupe d’une vingtaine de coureurs s’étant détaché à la pédale dans la côte des Nonettes. « Le placement était vraiment crucial avant les secteurs pavés, reprenait Laurence. Les gars ont super bien travaillé, c’est un très bon signe pour notre première course de la saison. Avec Sam on était toujours à l’avant, on se positionnait bien avant les passages pavés et on était là avec les grands. J’ai réussi à intégrer l’échappée de vingt coureurs à un tour et demi de l’arrivée. J’ai ensuite attaqué avec Stan Dewulf mais j’ai malheureusement été piégé quand les contre-attaques ont débuté et que le coup décisif est parti. C’est dommage de l’avoir loupé car j’avais les jambes ». Un temps en tête de course, le jeune Kiwi a été repris à l’entame de la dernière boucle par le reste du groupe et a ensuite été contraint de laisser filer neuf coureurs qui se sont joués la victoire. Il a alors été repris par le peloton où il a retrouvé Samuel Watson et Paul Penhoët. Néanmoins, les trois hommes ont été un peu court dans les ultimes kilomètres pour accompagner jusqu’au bout le « groupe » principal. 


Le sprinteur tricolore a alors été le premier à couper la ligne, en 46ème position à vingt-six secondes du vainqueur Matteo Trentin. « Il n’y a pas de résultat notable, mais il y a eu de bonnes choses, commentait Jérôme Gannat. C’était tout de même une bonne journée. C’était aussi notre première course. On était peut-être les seuls dans ce cas-là, tous les autres avaient déjà beaucoup couru. C’est en partie ce qui nous a manqué, même s’il faut être réaliste. On était face à un gros niveau, avec onze équipes WorldTour. Nous, on avait l’équipe la plus jeune, de loin. On sortait d’un bon stage, mais ça prouve qu’il reste aussi du chemin à parcourir pour atteindre ce niveau. Sans certains ennuis, ça aurait pu être un peu mieux. Rait se sentait dans un très bon jour, mais il est malheureusement tombé assez fort à un moment important et n’a pas pu rentrer. Maintenant qu’on a dit ça, avec une telle adversité, c’est quelque part logique de ne pas être tout en haut du classement. C’était en tout cas une bonne expérience ». « C’était une belle course aujourd’hui, super dure, ajoutait Laurence. C’était une bonne journée à l’avant pour moi et un bon signe pour le futur. J’attends maintenant avec impatience le GP Monséré ». Ce week-end, la Conti sera effectivement alignée sur deux fronts simultanés : le Grand Prix de Lillers et le Grand Prix de Monséré. « On aura pratiquement les mêmes coureurs ici en Belgique, concluait Jérôme. Le seul changement est que Paul ira en France pour être le sprinteur unique tandis qu’on aura Bram Welten de l’équipe WorldTour avec nous ici ».

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