Comme nous aurions été tous contents pour lui s’il avait gagné ! Le capitaine de route de l’équipe Groupama-FDJ, Benoît Vaugrenard, a pris la deuxième place de la Route Adélie, battu au sprint par le seul Dillier (ag2r-La Mondiale) après avoir passé toute la journée à l’avant. A 36 ans, lui qui travaille depuis tant d’années en faveur de ses leaders, signe son meilleur résultat depuis 2010.

‘’Ben’’, comme tout le monde l’appelle dans l’équipe, est un exemple. Un formidable exemple d’abnégation et tout au long de l’après-midi, dès l’annonce de sa présence dans une échappée de neuf coureurs, tous les membres de son équipe, se sont tous pris à croire en sa victoire. Elle aurait été tellement méritée. Il s’en est fallu d’un rien qu’il ne gagne cette manche bretonne de la Coupe de France dont il avait déjà pris la deuxième place en 2008 battu par le seul Kevyn Ista.

« La première échappée de la Route Adélie est souvent bien constituée. »

« Par expérience, dit Thierry Bricaud, nous savons que la première échappée de la Route Adélie est souvent bien constituée. C’est parti de bonne heure et Benoît s’est retrouvé devant.  »

Avec le Breton, l’échappée pouvait jouer sur du velours, il saurait parfaitement gérer l’effort et la réaction du peloton. Dans ce groupe de tête, il y avait d’autres baroudeurs réputés, les Suisses Dillier et Schelling (Vorarlberg-Santic), le Portugais Vilela (Manzana-Postobon), le Normand Delaplace (Fortuneo-Samsic), le Basque Chetout (Cofidis), le duo Cousin – Ourselin (Direct Energie) et le jeune Mottier (Vital Concept). Leur avance n’a jamais atteint 3’30’’ mais jamais le peloton n’a réussi à rétablir l’équilibre.

Le travail de la formation Euskadi-Murias a semblé porter ses fruits, l’écart était de 2’20’’ à 100 kilomètres du but mais à trop penser les attaquants à portée de potence, le peloton a joué et a perdu. Le gros coup d’accélérateur des échappés à 20 kilomètres de l’arrivée a été décisif.

« Le plus prompt à réagir »

Dans le final, Dillier a porté une attaque tandis qu’il restait 6 kilomètres à parcourir, Benoît a été le plus prompt à réagir avec Ourselin et a favorisé le regroupement. Au sprint, il a donc pris la deuxième place et pouvait se dire avoir été battu par le plus fort.

« Nous sommes tous déçus pour lui et frustrés, poursuit le directeur sportif de l’équipe Groupama-FDJ. Le résultat n’est pas illogique, le plus fort de la journée a gagné mais au métier il n’a pas manqué grand-chose à Benoit.  »

Cette course a marqué le retour à la compétition de Tobias Ludvigsson pour qui les changements de rythme incessants n’ont pas été évidents mais le rouleur suédois était très heureux d’avoir accroché un premier dossard à son maillot. C’était aussi la course de rentrée de Benjamin Thomas qui s’était adonné à la piste et au championnat du monde d’Appeldoorn et il a été bien présent dans le final. Lui aussi, l’un des plus jeunes coureurs de l’équipe Groupama-FDJ aurait bien aimé que la victoire revienne à Benoît Vaugrenard…

Par Gilles Le Roc’h.

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