C’est un week-end d’ouverture en Belgique de bonne facture qui s’est achevé ce dimanche pour la Groupama-FDJ. Après la neuvième place de Stefan Küng lors de l’Omloop Het Nieuwsblad, son compatriote Suisse Fabian Lienhard a lui aussi été tout près de décrocher un top 10, aujourd’hui, lors de Kuurne-Bruxelles-Kuurne. À l’issue du sprint final, seulement devancé par le bluffant Kasper Asgreen (Deceuninck-Quick Step), le coureur de 26 ans a récolté une solide douzième place qui vient conclure de belle manière ses premières expériences ‘’Flandriennes’’.

Dans ce deuxième acte du week-end d’ouverture, ce dimanche, autour de Kuurne, il a fallu attendre le dernier tiers de course pour observer de l’animation. Dans un premier temps, Mikkel Bjerg (UAE Team Emirates), Jonas Abrahamsen (Uno-X Norwegian Development Team), Roy Jans (Alpecin-Fenix), Hugo Houle (Astana) et Boris Vallée (Bingoal-Wallonie Bruxelles) ont pris les devants sans que le peloton ne s’en préoccupe franchement. Leur avance a donc atteint les six minutes et les équipes de favoris n’ont mis en marche qu’à partir de la mi-course, et de manière très progressive. « Le vent n’était pas assez fort et ça arrangeait peut-être tout le monde, analysait Frédéric Guesdon, faisant référence à la journée intense vécue la veille. Du coup, ça s’est fait comme d’habitude sur Kuurne : quand on est arrivés sur l’enchaînement côte de Trieu-Vieux Quaremont-Kluisberg. C’est là que la sélection a commencé à se faire. Les gars marchaient bien, et à la sortie du Vieux Quaremont, on avait deux coureurs dans un groupe d’une dizaine de favoris ».

« Marc a manqué d’un peu de carburant » Frédéric Guesdon

On retrouvait là l’omniprésent Stefan Küng ainsi que le néophyte Tobias Ludvigsson. « Stefan était fort, mais parfois il est aussi trop généreux dans les échappées, complétait Frédéric. Ce n’est pas évident non plus pour lui à gérer, mais il est en tout cas présent, et on s’y attendait tout de même un peu ; c’est notre homme quand il y a la grosse bagarre ». L’entreprise du Suisse et du Suédois n’eut toutefois pas l’issue recherchée puisqu’aux offensives – que Küng accompagnait quasi-systématiquement – succédaient constamment des regroupements. Seul Kasper Asgreen obtenait finalement un bon de sortie, à trente kilomètres de l’arrivée, pour rejoindre Jans et Vallée, les deux derniers rescapés de l’échappée. S’est alors installé un duel entre le Danois et le reste du paquet, remporté à la surprise générale par le Scandinave, au terme d’un final haletant. « On était encore cinq dans le final, rappelait Frédéric. On a longtemps cru en Marc [Sarreau] mais il a manqué d’un peu de carburant, c’est dommage, car il y avait moyen de faire une belle place au sprint. Du coup, on a joué sur Fabian Lienhard. »

« C’était un peu le bazar dans le sprint » Fabian Lienhard

Nouveau venu au sein de la formation Groupama-FDJ, l’Helvète de 26 ans a réussi à se frayer un chemin entre les sprinteurs et les flahutes pour décrocher la douzième place sur la ligne. Son premier accessit sous ses nouvelles couleurs. « J’étais un peu déçu hier, car je me sentais bien mais j’ai manqué le bon groupe, disait-il. J’ai eu du mal à me placer et à appréhender le parcours. Aujourd’hui je me sentais encore très bien et j’étais mieux placé, même si j’ai perdu un peu d’énergie à certains moments en voulant remonter. Puis, c’était un peu le bazar dans le sprint avec le vent de face, mais ça a été pour moi. J’aurais préféré entrer dans le top 10, mais disons que ce n’est pas mal, surtout après deux courses de 200 kilomètres et quand on voit les noms qui sont devant moi. On est sur le bon chemin ». Même son de cloche chez son directeur sportif : « C’est une belle satisfaction et c’est prometteur pour Fabian, qui découvre les Classiques de haut-niveau. C’est aussi un coureur qu’on attend sur ces courses-là, on aura besoin de lui au mois d’avril, c’est encourageant pour lui et pour l’équipe ».

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